Dans le mur... du son !

Label : Bleeding Heart

Sortie : 23/05/12

Format : CD

Disponible : Partout

Profitant de l'absence prolongée de ses deux groupes (on n'oubliera les collaborations...), The Electric Soft Parade, en repos depuis six ans à part un petit EP vinyle sur un petit label français et quelques concerts, en particulier pour les dix ans de Holes in the Wall, et Brakes dont on est sans nouvelle depuis trois ans, Thomas White peut donner libre cours à son inspiration en enchaînant les albums solos complètement différents les uns des autres. Ainsi, après le pénible opéra prog qu'était The Maximalist, il nous revient avec un Yalla ! sentant bon le pop / folk dépouillé et larmoyant roulé sous les aisselles.

Et il fait ça dans l'ensemble plutôt bien, même si personnellement, je n'arrive en rien à ressentir le fait que l'album ait été enregistré pendant un séjour en Egypte. Mais malheureusement, on a déjà bien trop entendu de sous-Elliott Smith ces dernières années pour être émerveillé par les sympathiques 'I'll See Her Again' et 'That Heavy Sunshine Sound' alors que le côté très 60's des sept autres titres (on oubliera l'inaugural 'All The Fallen Leaves') donne plus envie de ressortir ses classiques (Beatles, Byrds, Beach Boys, Dylan...) visiblement appréciés aussi par le bonhomme que de remettre Yalla ! sur la platine.

Pourquoi ? Parce que Thomas White a une voix un peu trop neutre et mollassonne pour habiter des chansons à l'instrumentation aussi simple. Peu d'émotions, pas d'énergie... un long fleuve tranquille de mélancolie pépère... Parce que si chaque chanson tient individuellement bien la route, on est bien en peine à la fin de la trentaine de minutes d'en ressortir une, voire même de se souvenir d'une. Parce que, si on n'attendait pas de Thomas White qu'il surpasse ses modèles, on aurait au moins espéré qu'il nous surprenne et nous enthousiasme un peu (il arrive bien à le faire avec ses groupes !). Bref un album humble et agréable, mais totalement anecdotique, qui peut faire un bon fond sonore si on ne veut pas être concentré sur ce que l'on écoute, mais qui ne sera ressorti qu'épisodiquement.

lyle

Facebook