The Rosie Taylor Project - Twin Beds
Label : Oddbox Sortie : 13/02/12 Format : CD Disponible : Import |
Mais qu'est-il donc arrivé à The Rosie Taylor Project ? Quelques singles et un très réussi mini-album les avaient mis il y a déjà quatre ou cinq ans parmi les groupes à suivre et puis... plus rien. Un excellent single en juin dernier annonçait un album prochain qui mit finalement plus de huit mois à sortir (et encore nettement plus à arriver jusqu'à mois). Difficile de garder le moindre momentum à ce rythme...
Mais qu'est-il donc arrivé à The Rosie Taylor Project ? This City Draws Maps n'était déjà pas l'album twee (ils haïssent sans doute ce tag mais ça fait un bon point de départ) le plus joyeux et rythmé qu'on ait pu entendre, mais de là à pondre un Twin Beds aussi neurasthénique... Heh, faut baiser un peu les gars, ça ira mieux ! Quoique, en écoutant les paroles, ça pourrait justement être ça le problème... Mais bon, comme les relations amoureuses foireuses / malheureuses / terminées / impossibles semblent être le principal carburant de toute une partie de l'indie pop britannique depuis des décennies...
Mais qu'est-il donc arrivé à The Rosie Taylor Project ? Si je rangeais mes disques par genre, je les aurais donc mis à twee, mais là, à part un où deux titres rappelant encore vaguement Belle & Sebastian ou Camera Obscura et quelques passages de cuivres, on en est quand même bien loin. On est plutôt dans du pop / folk alangui (au point de tendre parfois vers le slowcore) rappelant toujours un peu par moment les Catchers mais qui va aussi voir un peu du côté des Kings of Convenience ou de Sophia ('The Bluest Smile'), et se permet quelques beaux moments de guitares bien dreamy ('A Young Couple In The Street', 'A Walk By Moonlight').
Tout cela pourrait être excellent si, à force de ralentir (allons même jusqu'à étirer...) le rythme et de créer une ambiance de mélancolie ouatée, le groupe n'avait pas tendance à perdre une de ses principales qualités : écrire des mélodies rêveuses mais irrésistibles. Une sorte de torpeur s'installe dont on ne sort que sur l'irrésistible single 'Sleep' et sur 'Every Morning (and for the rest of our lives)' où l'on note la présence, par forcément utile, de Tom Fleming (Wild Beasts). Et si du coup, la référence à Ballboy est encore plus présente, on a quand même le sentiment que l'on préfère la voix de Johnny Davies quand elle est moins pleurnicheuse ou plus souvent accompagnée de celle de Sophie Barnes et que ce n'est pas dans les chansons un peu mollassonnes que le groupe s'épanouit le plus, même s'il livre avec Twin Beds un disque tout à fait honorable.
lyle
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