Dans le mur... du son !

Label : Autoprod

Sortie : 23/05/12

Format : MP3

Disponible : Partout

Inutile. Peut-on dire qu'un disque est inutile (et en parler en plus !) ?

Là, l'attachée de presse qui vous a envoyé le CD s'étrangle un peu... (d'autant qu'a priori ça sort pas pour l'instant en CD...). Qu'elle se rassure, ce n'est pas vraiment de la faute du premier album d'El Botcho sous sa nouvelle forme d'un groupe au lieu d'un gars tout seul, si on se pose cette question. Elle nous trotte dans la tête depuis un bon moment. Peut-être est-ce titre, In the Wrong Place At the Right Time, qui collerait finalement parfaitement à la plupart des groupes dont on parle ici. Car il suffit de jeter un coup d'oeil sur l'index pour se dire que parmi les 700 disques, tous formats confondus, dont on a parlé ici, aucun (à part bien entendu les fameuses rééditions de Thomas) ne sera jamais considéré comme un classique même mineur. De combien se souviendra-t-on même dans cinq ou dix ans ? Surtout quand on pense qu'un certain nombre de groupes ont déjà disparu...

A la lecture de ce long préambule, le gentil lecteur aura compris que l'album d'El Botcho n'est pas un chef d'oeuvre impérissable à l'originalité renversante mais un de ces disques bien sympa qui, suivant l'affection qu'on aura pour lui, sera le plaisir de quelques semaines vite remplacé par d'autres et oublié jusqu'à la sortie de son successeur (s'il y en a un). Ou un de ces disques qu'on chérit et qu'on réécoute régulièrement en sachant pertinemment qu'on est un des seuls dans ce cas. Bon, il est sans doute temps de parler de In the Wrong Place At the Right Time, non ? Il s'agit donc d'un joli disque de pop/folk, un peu 60's, un peu 70's et un peu beckien, frais, court (important de savoir rester concis dans ce genre-là) et plein de belles mélodies.

Dès les premières notes de 'In the Wrong Place At the Right Time', on est conquis par le côté entraînant et sautillant, la guitare festive, les choeurs pêchus... Des titres légers et rythmés, il y en aura encore un paquet comme le beatlesien 'I wanna get old', le rock on the road de 'In the ghetto', le très britpop 'Susan' agréablement rehaussée par une douce voix féminine... Mais on trouve aussi une ballade americana un peu illuminée avec 'Sweet Melody' ou un 'Leaving all behind' apportant une petite touche de gris et de mélancolie. Tout ça n'est pas nouveau, mais c'est fun et fait avec la petite touche personnelle qui rend le tout attachant. Et au final, la seule petite réserve qu'on aura est la voix d'Alex Telliez, agréable et plutôt charmeuse, mais qu'on aurait préféré un peu plus ronde et sucrée, afin d'offrir une cerise sur le gâteau.

Inutile ? Oui ! Et donc parfaitement indispensable. Au moins pour quelques personnes.

lyle

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