Blood Red Shoes - In Time To Voices
Label : V2 Sortie : 26/03/12 Format : CD / LP Disponible : Partout |
Je sais bien qu'avec l'avènement d'internet, la carrière des groupes est accélérée, mais quand même, là, Blood Red Shoes fait très fort : après Box of Secrets, l'album de la jeunesse, maladroit mais énergique et attachant ; après Fire Like This, l'album de la maturité, plein d'assurance, de professionnalisme et de tubes, voilà In Time To Voices, l'album de la... vieillesse ou alors au moins de la quarantaine pas franchement rugissante mais largement en crise ! Oh bien sûr, il sera facile de mettre ça sur le syndrome du troisième album qui incite tant de groupes à vouloir se réinventer. Sauf que le duo de Brighton n'a jamais eu qu'une seule idée : du rock basique avec lignes mélodiques simples, caisse qui tape et riffs bien lourds. Et il n'a visiblement pas l'intention d'en dévier, au point d'avoir choisi encore et toujours le même producteur. Mais il semble désormais trop vieux pour ces conneries (ça peut pas être moi, j'étais déjà presque un ancêtre à la sortie de leur tout premier single...).
Bon, vous voulez sans doute savoir ce que j'ai exactement à lui reprocher à cet album, alors allons-y ! Certes pas le manque d'originalité, chose dont a toujours totalement été dépourvu BRS, mais par contre la sensation plus que diffuse d'assister à des resucées (en nettement moins bien) de morceaux précédents. Il y a ensuite la rupture de l'équilibre précaire (on peut même dire quasi-miraculeux) entre les moments de douceur FM et de lourdeur r'n'r : les premiers étant maintenant cheesy à en vomir (la conclusion de 'Lost Kids'... mon dieu..., les ballades successives 'The Silence and the drones' et 'Nightlight' en plein milieu, sans doute pour faciliter la sieste ou la camomille) et les seconds faisant maintenant bien plus Hard FM 80's que gentiment grungy, la recette a désormais beaucoup beaucoup de mal à passer... Et puis surtout l'absence de toute vraie bonne chanson qui donne envie de s'égosiller et de suer comme un gros boeuf. Ah oui, on notera aussi deux ou trois tentatives bien pourries de sentir l'air du temps (d'il y a deux ans) comme le dreamy 'Two Dead Minutes'. Un disque qui se veut sans doute plus grand public mais n'a vraiment rien lui offrir.
lyle
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