Dans le mur... du son !

Label : Awal

Sortie : janvier 2012

Format : CD / MP3

Disponible : Partout

Qui a dit que le post-rock devait obligatoirement être un truc composé de morceaux longs et chiants ? Hein ? Moi ? Longs, je veux bien, mais chiants, ça devait être Thomas. (Il avait même sans doute rajouté dépressifs). Mais ne digressons pas plus longtemps, le truc important c'est que Fix You, You Are Not Alone, le dernier EP des portugais de Under The Pipe avec ses six morceaux pour 20 minutes ne s'aventure jamais dans la tendance qu'ont de nombreux groupes du genre à branler du manche (ou tout autre instrument, ne soyons pas sectaire) jusqu'à endormir ou faire fuir l'auditeur non-fan de l'onanisme instrumental. Ici les morceaux sont plus courts que l'introduction de certains et contiennent plus d'idées qu'un album d'autres... En plus ils ont des titres presque (oui, presque, parce que 'The Angels Are Lying Too', ça fait pas du tout pop, quand même) normaux au lieu des habituels trucs soit pseudo-intello, soit imbitables, soit super-longs et bizarres, soit tout ça à la fois.

Oui mais, alors, ils nous propose quoi Under The Pipe ? Bah, du post-rock, tiens... Mais dans une version condensée et très digeste... Oui, je suis d'une grande aide... Précisons un peu : on a ainsi droit à une caisse qui tape bien fort, et par moment avec une frénésie jubilatoire. A des jolies montées de guitares savamment tissées et à quelques riffs bien bestiaux. A des ruptures de rythme avec alternance de passages plus lents et doux (attention, c'est pas Sigur Ros non plus...) et d'autres nettement plus rapides et sauvages. Bref c'est du post-rock assez classique, avec petits clins d’œil ici ou là vers le post-metal ou le math-rock, mais c'est efficace et extrêmement varié. On retiendra ainsi tout particulièrement la conclusion explosive de 'Fix You', le côté festif et dansant de 'Super Sonic Dream', la violence quasi-insupportable de 'The Angels Are Lying Too' ou le sentiment d'étrangeté se dégageant de 'Unhopeless My Sorrow'. Bref, un EP pas révolutionnaire mais susceptible de plaire aux aficionados et, pourquoi pas (on peut rêver...), grâce à une certaine accessibilité, de convaincre de nouveaux adeptes.

lyle

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