Dans le mur... du son !

Label : Push Paper Plane

Sortie : 17/11/11

Format : CD / MP3

Disponible : Import

Il y a des jours où l'on se demande quelle musique (et en quelle quantité !) on écouterait sans l'avènement d'internet. Oh, il y a bien des artistes et des groupes qu'on aurait découverts par la presse. Pour ceux dont les disques ne sortent pas en France, on aurait eu une petite chance de tomber dessus chez un bon disquaire. Mais un groupe australien distribué de façon marginale ? Aucune chance... Aurait-ce été plus mal ? Pas forcément, mais si cet EP de six titres n'est pas un chef d'oeuvre, il permet quand même de passer de fort bons moments...

Le plus étonnant avec ce Wings, c'est qu'on a l'impression après quelques écoutes que The Bloodpoets ne savent pas réellement ce qu'ils veulent faire et partent un peu dans tous les sens. Et puis en se familiarisant avec les morceaux, on se rend compte que malgré des emballages un peu différents, la base est bien la même : une powerpop musclée avec rythmique affirmée, guitares musclées, mélodies classiques mais efficaces et un chant masculin doux mais capable de belles envolées, complété, sans doute pas assez souvent, par une voix féminine décidée.

Au rayon emballages un peu différents, 'Sunny Day' propose donc une intro très ska et des cuivres excitées, 'Next Year' possède un petit côté fêtes de fin d'année avec son carillon et son refrain très lyrique, 'She Feels It' enchaîne cavalcades effrénées et moments de répit, 'Faces on the street' est là pour faire bouger les gambettes jusqu'à épuisement... Tout cela apporte une diversité bien venue tout en restant parfaitement cohérent. Et puis il y a les deux pièces maîtresses : l'indie rock déchaîné de 'Wings' en introduction, qui rappelle mes petits chouchous trop vite disparus Telegraphs, et un 'Dance' de conclusion plus groovy, à la basse survitaminée et aux guitares grungy. Un EP qui prend tout son sens (et devient très addictif) joué fort et à de multiples reprises...

lyle

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