RM Hubbert - Thirteen Lost & Found
Label : Chemikal Underground Sortie : 30/01/12 Format : CD / LP Disponible : Partout |
Quand est sorti il y a deux ans First & Last le premier album de RM Hubbert, on avait été bluffé par la maîtrise technique mais jamais touché par un disque sensé témoigner / refléter des moments douloureux de sa vie. Aussi quand on apprit la sortie d'un nouveau disque (sur le toujours excellent label Chemikal Underground qui avait d'ailleurs ressorti le premier il y a quelques mois) avec de nombreux invités (les 13 du titre ?) venus d'horizons musicaux fort différents (parmi ceux qu'on ne citera pas dans la suite, il y a Alex Kapranos également producteur, Paul Savage et Luke Sutherland), on s'est sérieusement demandé ce que ça allait pouvoir donner. On ne va pas vous faire attendre plus longtemps : c'est une très belle réussite !
Si l'ex El Hombre Trajeado laisse toujours sa guitare parler pour lui (et elle le fait avec brio), on est particulièrement heureux du choix d'avoir utilisé quelques voix pour apporter un peu de variété à l'ensemble. C'est ainsi un plaisir de retrouver Aidan Moffat sur un 'Car Song' qui du coup fait penser à un morceau qu'Arap Strap aurait composé le coeur joyeux et à jeun (oui, impossible, je sais bien) ou Emma Pollock dans un 'Half Light' très dark folk, tellement poignant qu'il nous lui ferait presque pardonné la mièvrerie de ses albums solo. Enfin si la présence d'Alasdair Roberts donne un côté trop traditionnel et presque médiévisant à un 'The False Bride' de bonne qualité mais un peu en dessous du reste de l'album, c'est une excellente surprise de découvrir Hanna Tuulikki sur un 'Sunbeam Melts the Hour' qui prend du coup une double tonalité nordique / flamenco tout à fait exquise.
Le flamenco a d'ailleurs pas mal quitté une guitare qui multiplie les rythmes comme les genres et qui est maintenant rejoint par des petites touches de couleurs, là le banjo de John Ferguson ('Gus am bris an latha'), ici le violon de Rafe Fitzpatrick (Half Light') ou le piano de Stevie Jones ('Sandwalks'). Chaque morceau est ainsi beaucoup plus individualisé que sur First & Last et crée sa propre ambiance, parfois chaude et enjouée, d'autres fois plus nostalgique ou mélancolique. Un bien beau disque pour se réveiller confortablement le matin, se mettre plein de guitare divine dans les oreilles la journée et se réchauffer le soir...
lyle
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08:16 | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Je suis en train d'écouter. Je ne connaissais pas du tout.
Fuckin' great !
Écrit par : Thierry | 04/03/2012
Répondre à ce commentaireIl m'arrive de ne pas avoir des goûts de merde... :-)
Écrit par : lyle | 04/03/2012
Je n'en doute pas une seule seconde. ;-)
Mais là, je suis vraiment resté sur le cul. Je me faisais une petite après-midi thématique sur Glasgow. Je tombe sur ce disque, entreprends une petite recherche avant de l'écouter, tombe sur ton article ...
Je lance l'écoute, encouragé par ton 9 / 10 et vraiment, de titre en titre, je me dis "bordel, c'est quoi ce truc, qu'est ce que c'est bon !".
C'était le récit de ma rencontre avec cet album ...
Écrit par : Thierry | 04/03/2012
Répondre à ce commentaireEt un bien joli récit :-)
Le mien est plus banal : j'aimais El Hombre Trajeado (tout est en "name your price" sur Bandcamp http://elhombretrajeado.bandcamp.com ), j'ai appris qu'il sortait un album solo (c'était le précédent...)
Écrit par : lyle | 04/03/2012
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