Message to Bears - Folding Leaves
Label : Dead Pilot Sortie : 18/01/12 Format : CD / LP / MP3 Disponible : Ici |
Il faisait froid ce matin-là, comme depuis une bonne dizaine de jours. Un froid à ne pas mettre un rugbyman dehors (où à mettre un spectateur dehors, ça dépend de votre point de vue). Le genre de froid sec qui vous saisit et que même les radiateurs poussés à fond n'arrivent pas à enlever, tellement il vous prend aux tripes et donne l'impression de ne jamais devoir s'arrêter. L'hiver sans fin... Mais peut-être ce froid s'était-il logé ailleurs que dans les corps.
Il faisait froid ce matin-là, et aucun disque ne semblait être en mesure de réchauffer un peu les âmes, pas même un bon vieux disque de surf pop bien estival. Un regard dans la pile des trucs à chroniquer : rien de tentant. On hésite. On réfléchit. Pas envie de rock. Ni de folk, ou de pop, ou d'ambient. Oui, pas même d'ambient. Tiens ? Message to Bears ! On avait trouvé ce Folding Leaves d'une froide beauté et assez inclassable, la dernière fois qu'on l'avait écouté, il y a bien trois semaines. Pourquoi pas...
Il faisait froid ce matin-là, mais des les premières notes de 'Daylight Goodbye', une étrange sensation de confort se fit jour. La musique étaient constituée de multiples couches, organiques comme électroniques que l'on découvrait au fur et à mesure comme on pèle un oignon. Difficile à croire que le gars pouvait faire ça tout seul. La guitare était d'une absolue clarté et d'une grande finesse. Les cordes savaient rester discrètes. Le chant se passait la plupart du temps de textes, mais le doux son de la voix s'ajoutait délicieusement aux instruments. On pensait à la fois à Sigur Ros, à Stars of the Lids et aux Kings of Convenience, ce qui avouons-le est pour le moins étrange.
Il faisait toujours froid ce soir-là, mais uniquement dehors. Après maintes écoutes de Folding Leaves, un bien-être, une paix et une chaleur intérieurs s'étaient durablement installés. Car ce disque qu'on avait cru d'une froide beauté était en fait semblable à ce moment du printemps où, imperceptiblement, les bourgeons ont fini par se multiplier sur les branches, les animaux par se faire entendre et le soleil par gagner de la lumière et du temps de présence. Ce moment où on réalise que l'été n'est pas si loin...
lyle
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17:42 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Vraiment sympa, le genre de musique électronique qui me touche! Et chronique tout à fait en accord avec le ressenti Lyle :-)
Écrit par : Brimstone | 14/02/2012
Répondre à ce commentaireMerci !
Écrit par : lyle | 16/02/2012
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