Dans le mur... du son !

Label : Sacred Bones

Sortie : 24/01/12

Format : CD / LP

Disponible : Partout

On a assez fustigé en ce lieu tous ces groupes du revival post-punk ayant transformé le genre pour en faire des bluettes calibrées pour soirées indés (certes parfois efficaces mais si propres sur elles...)(les bluettes pas les soirées) pour ne pas se féliciter de voir un groupe garder toutes les aspérités et toutes les agressions inhérentes à une telle musique pour laquelle le post est presque de trop et qu'on rangerait facilement, pour en donner une première idée, avec Swans et The The, tout en se disant que ça va quand même beaucoup plus vite.

Une batterie frénétique, un magma souvent indéfinissable de synthé malsain, de basse lugubre et de guitare furieuse, le tout emballé par la voix, ou plutôt le râle, puissant et sombre, de Chris Bug, The Horror de Pop. 1280 fait honneur à son titre (ce qui n'est pas le cas de certaines Horreurs récentes) et au nom choisi par le groupe, comme bande sonore d'une société en déréliction et d'une apocalypse prochaine (les textes ne font ni dans la guimauve ni dans la dentelle...).

L'album alterne morceaux lents (enfin, lents...), sourds et poisseux ('Bodies in the Dunes', l'oppressant et un peu Curesque 'Beg like a Human', 'Nature Boy' et sa guitare qui vous découpe en morceaux) avec d'autres bien plus rapides et nerveux ('New Electronix', 'West World' et son titre répété en mantra) sans jamais relâcher sa proie, l'auditeur qui ne cesse jamais d'en prendre plein la gueule. Au milieu de ce flot ininterrompu de brutalité et de noirceur, on s'amuse un peu (ça doit être nerveux) de la fascination étrange pour les chiens  (le premier morceau 'Burn the Worm' (tout un programme) commence par les mots "Two Dogs Fucking") et on se dit qu'il faut être bien malade pour enregistrer ça... mais surtout pour l'écouter en boucle depuis 15 jours !

lyle

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