Dans le mur... du son !

Label : Sacred Bones

Sortie : 16/08/11

Format : CD / LP

Disponible : Import

Quand il y a deux ans était sorti Dia sur l'excellent label Locust (dont je suivais toutes les sorties à l'époque), je n'ai pas été capable d'en parler. Alors qu'il est maintenant passé sur le tout aussi recommandable (et plus hype) label Sacred Bones, je ne sais toujours pas quoi dire de la musique de Damon McMahon, alias Amen Dunes. Est-ce parce qu'il s'agit de quelque chose d'éminemment viscéral,  de l'oeuvre de quelqu'un couchant ses tripes en quelques mots et quelques notes ? Est-ce parce qu'on a rarement entendu quelque chose d'aussi brut, comme si le gars découvrait au fur et à mesure ce qu'il peut faire de son chant (sa plainte ?) et de ses instruments pour nous inspirer un sentiment d'oppression sans égal ? Un disque à déconseiller aux dépressifs et aux clubbers mais à recommander à tout amateur de musique un tant soit peu exigeant...

lyle

Myspace

Label : Humming

Sortie : 17/10/11

Format : CD / LP

Disponible :  Import

Salut les Flashguns ! On aura à peine eu le temps de se connaitre que vous êtes déjà partis, avec juste un album sous le bras. Pourtant tout semblait bien s'annoncer pour vous : un bon petit buzz outre-Manche, des producteurs réputés à votre chevet (Luke Smith, Barny Barnicott), alors que s'est-il passé ?

Il commence pourtant bien ce disque : l'anthémique 'Sounds of the Forrest' ressemble à un morceau britpop accéléré et saupoudré de post-hardcore alors que le tubesque 'Passions of a Different Kind' tape si fort, dur et juste qu'on lui pardonnerait presque de sonner comme du U2. Mais à partir de là, ça se gâte un peu : entre les riffs éculés de 'No Point Hanging Around' et le slow (parce qu'impossible d'appeler ça autrement) 'The Beginning' on se retrouve avec l'impression persistante d'être revenu à l'époque des groupes de stades des 80's (les tics de chant bonoesques n'aident pas). De très bonnes chansons mais un habillage bien lourdaud... Le potentiel était là mais on ne saura jamais comment il aurait pu être exploité.

lyle

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Label : Belka

Sortie : 24/10/11

Format : CD

Disponible : Import

A l'époque bénie (surtout des maisons de disques et des spéculateurs revendant les éditions limitées) où les singles étaient parfois édités en trois ou quatre versions différentes avec sur chaque jusqu'à trois inédits, on jugeait aussi un groupe sur ses faces B. Que faire alors maintenant, alors que le médium single s'est fortement raréfié, des inévitables chutes de studio nées de l'enregistrement d'un album ? Darren Hayman a la solution en proposant, avec ses Secondary Modern et un an après la sortie de Essex Arms, son compagnon au doux nom de The Green And The Grey.

Tous ses fans le savaient depuis longtemps (les autres iront se procurer d'urgence les éditions deluxe des albums d'Hefner pour s'en convaincre),  le gars Darren a toujours été un grand maître es Faces B (en même temps qu'un songwriter apparament inépuisable). Forcément, une telle "compilation" composée d'inédits, de versions alternatives ou démo n'a pas la cohérence d'un album, ce qui n'est pas ici forcément gênant puisque l'ambiance générale était le principal problème de Essex Arms. On passe donc du coq à l'âne, soit d'un instrumental bancal ('Beach Head') au très roots 'Horror Video Nights' en passant par la brillance nostalgique d'un 'The Green And The Grey' ou la très baroque alternate version de 'Spiderman Beats Ironman' (y a pas plus geek comme titre...), mais chacun trouvera une poignée de morceaux à chérir...

lyle

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Label : Slumberland

Sortie : 22/11/11

Format : CD / LP

Disponible : Partout

Le label Slumberland s'est apparament spécialisé dans les groupes américains semblant regretter de ne pas avoir vécu en Angleterre dans les 80's ou les 90's (et un peu dans les 60's parfois). Dernier exemple en date les californiens de Sea Lions qui doivent d'évidence éprouver une passion pour des tas de groupes depuis les Smiths ('Tell You' est édifiant !) aux Wedding Present.

En même pas une demi-heure s'enchaînent 15 chansons pop bien entraînantes avec quelques pointes de surf et de garage. La voix est agréable même si elle manque un peu de souffle et d'ampleur. Les mélodies agréables et légèrement désuètes s'enchaînent sans relâche sauf quand un instrumental un peu zarbi vient casser un peu la dynamique. Bref, c'est pas nouveau, mais quand ça s'arrête, on pense "Mince ! C'est déjà fini !".

lyle

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Label : Humble Soul

Sortie : 31/10/11

Format : CD

Disponible : Partout

Si on fait une petite recherche sur Wikipedia, on découvre qu'ils rangent The Miserable Rich dans la catégorie "Chamber Pop" (et aussi que le groupe est composé de vieux briscards de la scène de Brighton dont un ex-Hope of the States, mais c'est accessoire). Eh bien difficile de ne pas leur donner raison, sur ce coup-là...

Pas de doutes, de petites mélodies légères avec une une voix de fausset et des cordes comme s'il en pleuvait (et avec une orchestration bien baveuse, si possible), c'est bien de la pop de chambre (si possible rose, avec lustre kitsch et dessus de lit en fourrure, la chambre...) et pas forcément très digeste, au vu de l'abondante couche de crème. Il parait que ça parle d'histoires de fantômes mais j'ai pas réussi à trouver le goût derrière le gras. Alors il y aurait bien quelques beaux morceaux si on les allégeait un peu ('Ringing The Changes' en particulier) mais tel quel, c'est vraiment trop dur à avaler.

Et dire que j'avais acheté Miss You In The Days pour la présence dans le groupe de Jim Briffett (Clearlake) alors qu'il n'en fait plus partie...

lyle

Myspace

Label : In The Red

Sortie : 07/11/11

Format : CD / LP

Disponible : Partout

Ce qu'il y a de bien avec Thee Oh Sees, c'est qu'on est rarement surpris.  A peine six mois après la sortie de Castlevania arrive un nouvel album (apparemment conçu au départ comme des EPs) et la qualité est comme toujours au rendez-vous : dix titres de r'n'r impeccables et sans âge qui se boivent comme du petit lait (encore que, là, la bière serait plutôt de rigueur).

Ce qu'il y a de moins bien avec Thee Oh Sees, c'est qu'on est rarement surpris. Le groupe de John Dwyer a beau proposer suivant les albums, une façade plus pop, plus garage (comme ici) ou plus expérimentale, il semble ne pas être capable de sortir un vrai grand disque, juste de très bons albums de genre. Et du coup, si vous n'êtes pas, comme moi, fan absolu du genre, vous risquez de ranger Carrion Crawler / The Dream EP assez vite auprès de ses petits frères après en avoir certes bien profité, mais avec peu de chances de le ressortir très régulièrement.

lyle

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Label : Le son du maquis

Sortie : 29/09/11

Format : CD

Disponible : Partout

Cela fait quatre bons mois que je dois écrire sur le nouvel album (qui n'est donc plus très nouveau) de Trunks. Et les seuls mots qui me sont venus sont Kat Onoma, allez savoir pourquoi ! La voix de Laetitia Shériff (d'ailleurs pas assez présente et c'est un des plus gros regrets, les morceaux auraient sans doute gagné à être chantés plus souvent) n'a strictement rien à voir avec celle de Rodolphe Burger. Musicalement on ne navigue pas dans les mêmes eaux et pourtant... Ce mélange d'indie rock (avec parfois un petit côté post-punk dans la rythmique) et de jazz. Cet absence de compromis. Ce désir de faire une musique cérébrale et complexe mais en même temps organique et accessible... Bon, j'ai abandonné, car au fond, ce qui compte c'est que On The Roof est non seulement un bon album, mais qu'en plus qu'il se démarque de la production courante. Et puis il réussit à me rendre le saxo supportable... comme Kat Onoma en son temps !

lyle

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Label : Bella Union

Sortie : 07/11/11

Format : CD / LP

Disponible : Partout

On avait un peu craint le pire en apprenant que le nouvel album de Laura Veirs serait un disque de folk "pour enfant" avec des chansons traditionnelles réarrangées, quelques "classiques" et la présence de quelques potes réputés. Et vous savez quoi ? Il s'écoute plutôt bien ce Tumble Bee...

Oh certes, on est dans un classicisme éprouvé, du folk minimaliste au bluegrass, mais fait avec un entrain, une modestie, un savoir-faire et une chaleur tout à fait appréciables. On se laisse porter confortablement, tellement c'est plaisant et reposant... Et puis après deux disques un peu trop rock et un autre un peu trop tristouille, on est bien content de retrouver Laura Veirs avec un chant lumineux et pétillant, parfaitement mis en valeur par l'orchestration. Pas un grand disque, mais à coup sûr un disque qui charme l'oreille et qui réchauffe, même les grands enfants.

lyle

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