Sealight - Dead Letters
Label : Commission45 Sortie : 17/10/11 Format : CD / MP3 Disponible : Ici |
C'est l'histoire d'un mec qui doit quand même être sacrément occupé. On l'aura vu en solo, avec Frédéric D Oberland, avec FareWell Poetry et surtout avec Heligoland. Et maintenant il a encore un nouveau projet dont le premier EP est le sujet de ce billet. Mais comment il fait le gars ? C'est un peu comme si j'arrivais à alimenter 3 ou 4 blogs différents de façon régulière...
C'est l'histoire d'un mec qui doit quand même avoir une sérieuse double fixation sur les belles voix féminines et la musique dreamy / shoegaze (et qui l'en blâmera ?). Après la sublime puissance de Karen Vogt, le voilà chargé de mettre en valeur l'infinie douceur de Sandra Rossini, qui n'a sans doute pas fini de s'entendre comparée avec Elizabeth Fraser, la présence de Robin Guthrie à la production (comme pour le dernier Heligoland) ne risquant pas d'aider à empêcher un rapprochement pourtant pas totalement pertinent, le chant étant ici plus fluide, chaud (enfin, dans le genre glacial) et éthéré...
C'est l'histoire d'un mec qui écrit quand même de putain de bonnes chansons dans pas mal de genres différents... A la fois moins folk (mais ce côté-là ne disparait jamais totalement, même dans les moment les plus vaporeux) et moins rock (la guitare ne semble jamais se départir d'un fort côté cotonneux et rêveur même quand elle monte brillamment en tempo) que les albums d'Heligoland (difficile de ne pas utiliser cette référence, vu la proximité des univers et la présence d'une voix féminine incontournable). Une sorte de léger voile dreampop flotte sur une sorte d'ambient organique, par instant déchiré par l'ombre d'une trompette ou d'un concertina. C'est pas forcément très nouveau, mais c'est finalement bien plus touchant, personnel et envoutant que tous ces nombreux groupes ayant navigué dans les mêmes eaux ces dernières années.
C'est l'histoire d'un mec qui s'appelle Dave Olliffe et qui, avec son nouveau groupe Sealight, vient de nous sortir un bien beau premier EP qui donne vraiment envie de découvrir la suite.
lyle
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