Dans le mur... du son !

Label : Hammock Music

Sortie : 25/10/11

Format : CD / 12"

Disponible : Import

Si on a beaucoup parlé (pas ici, rassurez-vous) de l'improbable (enfin...) collaboration entre Lou Reed et Metallica, on ne peut pas dire que Asleep in the Dowlights où les maîtres de l'ambient (et du post-rock feutré) que sont Hammock, rencontrent deux membres de The Church (Steve Kilbey et Tim Powles, pour ceux qui ne liraient pas les titres) ait fait beaucoup parler. En fait si je n'étais pas tombé dessus par hasard chez mon disquaire, je n'aurais sans doute même pas eu vent de son existence. Ca aurait été vraiment dommage...

Car si The Church n'a jamais vraiment touché le grand public (en tout cas ici) et si Hammock n'est pas parvenu à se faire entendre au delà d'un cercle d'amateurs spécialisés, il n'y a aucune raison que les quatre titres de cet EP restent dans l'ombre... dans laquelle ils se complaisent un peu musicalement. Notons bien qu'il ne s'agit pas réellement d'une collaboration. Les deux invités ont retravaillé et ajouté des textes à deux morceaux instrumentaux présents sur Chasing After Shadows...Living With The Ghosts (Outtakes), le complément à l'excellent dernier album du groupe de Nashville, Steve Kilbey chantant sur 'No Agenda' et Tim Powles sur 'Verse for Forgiveness' alors que Hammock nous offrent deux nouveaux titres, chantés, ce qui est rare pour le duo, 'Sinking Inside Yourself' par Andrew Thompson et 'Parkers Chapel' par Mark Byrd. Et le résultat est assez stupéfiant !

On retrouve bien entendu le travail sur le son et sur les textures habituel chez Hammock mais avec un côté "chanson" et une variété dans les univers tout à fait nouveaux, la présence de quatre voix différentes offrant des possibilités vraiment différentes. Si 'No Agenda' reste dans un côté très spatial assez traditionnel chez le groupe auquel s'ajoute un chant un peu gothique étrangement en décalage avec la musique la moitié du temps, 'Sinking Inside Yourself' pioche dans le shoegaze ses envolées de guitares et 'Verse for Forgiveness' s'aventure dans des territoires dreamy tout en rappelant le Cure de la période Wish. Enfin, cerise sur le gâteau,  'Parkers Chapel' évoque une version légèrement électro du Low des débuts (pas la première fois qu'il y a un petit côté slowcore chez Hammock), quelque part entre 'Words' et 'Sea'.

Un EP non seulement fortement recommandable, mais même tout à fait indispensable pour tout fan de musique lente, introspective ou crépusculaire.

lyle

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