Dans le mur... du son !

Label : Western Vinyl

Sortie : 06/09/11

Format : CD

Disponible : Import

Il y a essentiellement deux types d'album live (on concèdera qu'exceptionnellement, on peut faire partie des deux catégories) : celui qui sert aux stars en manque d'inspiration à finir de payer les traites de la piscine de la résidence secondaire et celui qui vous fait regretter (ou vous fait vous souvenir si vous êtes un privilégié) de ne pas avoir été là pour ce concert exceptionnel.

Il n'est pas difficile d'imaginer dans quelle catégorie se situe Live at Sint-Elisabethkerk (une église de Gand), Balmorhea faisant partie de ces groupes trop méconnus malgré une bonne presse dont on ne s'attend pas à ce qu'ils sortent un live un jour. Mais ce lieu particulier semble avoir transcendé une musique qui tient autant du quatuor à cordes que du combo post-rock, de la musique classique que de l'americana. Une musique douce et profonde, qui inspire, qui transporte et qui émeut. On parle, souvent à tord et à travers, d'œuvres habitées. Mais c'est bien le cas ici.

Allez, un regret, un beau livret et un DVD n'auraient pas été de refus...

lyle

Myspace

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Label : Nettwerk

Sortie : 20/09/11

Format : CD / LP

Disponible : Import

On était resté sans nouvelles d'Ivy pendant si longtemps qu'on avait fini par penser qu'on n'en aurait plus jamais. Pour tout dire, on avait finit par oublier un peu le trio composé d'Andy Chase, Adam Schlesinger et de la petite française Dominique Durand,  bien que leurs chansonnettes pop continuent régulièrement d'apparaitre dans des films, séries ou programmes télé, pour notre plus grand bonheur.

C'est donc avec beaucoup de plaisir et d'excitation, malgré une pochette tout particulièrement laide, qu'on s'est retrouvé avec ce All Hours entre les mains. Et qu'on a été très déçu. Mais où sont passées les mélodies fraîches et légères d'autrefois ? Le problème n'est pas d'être allé chercher son inspiration dans la musique électronique (Chase et Durand avaient d'ailleurs sorti un disque fort honorable dans le genre sous le nom de Paco) mais de n'y avoir puisé que des beats éculés et des textures neurasthéniques. Le résultat ? Un disque sans âme et sans joie, ressemblant dans ses pires moments à du Sophie Ellis-Bextor et dans ses meilleurs... à des titres d'Ivy déjà entendus ('Make It So hard' et 'Everybody Knows'). Reste la charmante voix de Dominique Durand, toujours aussi unique et agréable, mais ça ne suffit pas...

lyle

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Label : Domino

Sortie : 04/07/11

Format : CD / LP

Disponible : Partout

Pendant longtemps, j'ai pensé que les Junior Boys étaient l'incarnation de la coolitude et de la classe absolue. Faut dire qu'en trois albums, ils avaient fait fort : une électro-pop synthétique, certes marquée dans les années 80 mais pas si référencée que cela, planante et qui savait prendre son temps. D'ailleurs, 'EP', la première chanson à filtrer de It's All True était une alléchante mise en bouche.

La déception n'en est donc que plus grande à l'écoute de l'album. Pour la première fois, je suis vraiment déçu par un album des Junior Boys. Pourtant, j'étais prêt à aimer, à adorer, à me passer leur album tout l'été. Oui mais non. En tombant du côté sombre de leur univers, les Junior Boys sur cet album se fourvoient complètement, comme une caricature d'eux-mêmes. Et déçoivent. Avant, leur musique transpirait la classe. Sur cet album, elle est kitch au possible.

-Twist-

Myspace

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Label : Slumberland

Sortie : 31/05/11

Format : CD / LP

Disponible : Import

Ces gamins-là (en fait la tête pensante a déjà une longue expérience...) ont presque tout compris ! Un nom qui claque, qui interpelle, qui donne envie d'en savoir plus. Un premier disque court avec huit petites merveilles de pop sautillante cachant leur piquant et leur amertume dans les textes. Un label raisonnablement hype et un genre de musique plutôt dans le vent... Le crime était presque parfait !

Oui mais voilà We Love You So Bad sonne tellement par moment comme tous les autres groupes influencées par la pop 60's et le C86 du catalogue Slumberland (et d'ailleurs) qu'il est difficile d'en profiter pleinement. Difficile de ne pas éprouver une certaine lassitude devant ce revival et de ne pas penser que ces mélodies pourraient prendre plus de saveurs encore avec un autre emballage.

lyle

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Label : Polyvinyl

Sortie : 04/10/11

Format : CD / LP

Disponible : Partout

Il y a des artistes comme Eels qui changent de groupe tous les 26 du mois. Des gens comme Devonte Hynes ou MF Doom qui créent autant d'alias qu'ils sortent d'albums. Comme s'ils ne trouvaient l'inspiration que dans le changement.

Emil Svanängen (aka Loney Dear), semblaient avoir le même "souci". Sauf que son truc à lui c'était de changer de label à chacune de ses sorties. Il n'est pas le seul certes, mais pour un artiste qui a connu un joli succès dans la sphère indé et qui était, excusez du peu, signé chez Sub Pop, c'est assez surprenant.

Ainsi donc après avoir auto-produit ses albums et signé chez Sub Pop pour Loney, Noir, Loney Dear avait perdu sa virgule et était parti chez Polyvinyl pour le très beau Dear John.

Deux ans plus tard en 2011, Loney Dear sort un nouvel album, Hall Music, chez… Polyvinyl. Cette fois, pas de changement. Emil Svanängen fait dans la continuité.

On trouvera peut-être dans cette stabilité une des explications à ce disque pas raté (notre homme sait composer de belles chansons, sait orchestrer joliment les choses) mais au final assez anodin.

L'écoute de Hall Music n'est pas désagréable, loin de là. Les 35 mn passent toutes seules, on ne s'ennuie pas vraiment. Mais on n'est pas renversé comme par le passé. Certes, on ne va pas demander à Loney Dear de sortir un disque renversant à chaque fois. Mais force est de constater qu'une fois les dernières notes de 'What Have I Become ?' envolées, il ne reste pas grand chose….

-Twist-

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Label : Black Nutria

Sortie : 30/01/11

Format : CD / MP3

Disponible : Partout

Difficile de ne pas se sentir un peu désolé pour les Polar for the Masses. Alors que la plupart des combos actuels semblent prendre un malin plaisir à suivre des modes venues en droite ligne du passé, le trio italien cherche à tracer sa propre route... qui semble du coup intéresser bien peu de monde. Oublié le petit goût de Placebo de Blended, place à un Silence des plus assourdissants : basse à la fois carnassière et groovy, guitares nerveuses et par moment bien sales, chant heurté et plutôt brutal... Du bon rock pas propre sur lui comme on l'aime qui pioche aussi bien chez dEUS que chez Sparta ou Sonic Youth ! Il est juste dommage que sur les huit titres présents, une petite moitié soit nettement en dessous des autres, parce que si le groupe était capable de multiplier les morceaux aussi irrésistibles que 'Rust' ou 'Guilty', son Silence arriverait sans doute à faire parler de lui.

lyle

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Label : Saddle Creek

Sortie : 16/08/11

Format : CD / LP

Disponible : Import

Quand on achète un album de Maria Taylor, on sait en gros à quoi s'attendre : de la pop/folk bien troussée mais très classique, parfaite pour les radios ou télés américaines et chantée avec un timbre agréable et classieux. Ce qui change en revanche, c'est l'ambiance et la couleur, et si Ladyluck se révélait morne et gris, ce Overlook est lui beaucoup plus fun et bigarré. Lorgnant plus vers la country ou l'americana que ses prédécesseurs, variant les rythmes et les sonorités, bénéficiant d'une production tout en retenue, il met parfaitement en valeur une voix qui n'a jamais semblé aussi belle et pure que sur 'This Could Take a Lifetime'. La recette n'est pas neuve, mais c'est bien connu, c'est dans les vieux pots... Et ce n'est pas un gros solo de guitare bien moche sur 'In a Bad Way' qui arrivera à gâcher notre plaisir !

lyle

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Label : Fiction

Sortie : 19/09/11

Format : CD / LP

Disponible : Partout

Si on regrettera sûrement longtemps que The Duke Spirit ait abandonné le fort côté Mazzy Star de ses débuts (en plus ce n'était pas si fréquent à l'époque...) pour se transformer en fournisseur de rock FM calibré pour les stades, reconnaissons que Bruiser est autrement plus réussi que son prédécesseur qui se voulait garage et était surtout baraque à frites, avec double ration de gras. Les morceaux à base de rythmique balourde et de riffs éculés ont donc la bonne idée de se faire rares et d'alterner avec des titres plus lents (le très beau 'Villain') et d'autres plus sombres ('Running Fire'). Malheureusement une tendance certaine à vouloir en rajouter (oh, un harmonica inutile !) quand la simplicité leur sied tellement bien et la présence de trop de morceaux laissant inutilement le volume sonore sur "max" empêchent de profiter pleinement d'un disque mettant en revanche très bien en valeur la voix de Liela Moss, autrement plus convaincante que la plupart de ses collègues louchant elles-aussi vers PJ et Siouxsie.

lyle

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