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Male Bonding - Endless Now

 

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Label : Sub Pop

Sortie : 29/08/11

Format : CD / LP

Disponible : Partout

 

Pour dire vrai, je n'avais strictement aucune intention de faire un billet sur le très bon deuxième album de Male Bonding. En effet, qu'ajouter à ce que Thomas disait de par chez lui au moment de la sortie de ce Endless Now ? Expliquez en moins bien le fait que les influences américaines, grunge mais aussi du côté de chez Dinosaur Jr (d'où le choix de John Agnello comme producteur ?), sont maintenant tempérés par un côté plus mélodique hérité d'un certain post-punk britannique ou que l'on avait rarement eu l'occasion ces dernières années d'entendre des chansons aussi brutales et directes portées à la fois par des riffs accrocheurs et une batterie touchée par la grâce ... trop peu pour moi (quoi je viens de le faire ? Mais non, mais non...). 

 

Et puis en remettant l'album plutôt que les tonnes de trucs que je suis censé chroniquer en urgence (ça va finir par être un running gag pas drôle), impossible de ne pas constater à quel point l'évolution du trio a été saisissante et extrêmement rapide. Issu de la scène noise anglaise (John Arthur Webb et Kevin Hendrick faisaient partie de PRE), ses premiers concerts et singles bien punks avec un son bien crade lui valurent d'être rattaché à des groupes américains comme No Age, Abe Vigoda ou les Vivian Girls (qui faisaient d'ailleurs une apparition sur l'album précédent, ce coup-ci il faudra se contenter de Frankie Rose sur 'Bones'). Aussi fut-ce une suprise de voir débarquer dans les bacs un Nothing Hurts au son travaillé mais surtout très grunge, au point qu'on aurait pu se demander s'ils avaient pas eu droit à tout le catalogue Sub Pop en cadeau au moment de signer leur contrat avec obligation de bien potasser.

 

Et arrive donc un an plus tard ce nouvel opus qui fait un croisement assez improbable mais totalement réussi entre Nirvana et les Buzzcocks, entre Mudhoney et Swervedriver (si si si, écoutez donc 'Before It's Gone'), avec ses petits brulôts punks tout sucrés. Qui font quand même diablement penser à quelque chose... Mais à quoi... Mais oui, mais c'est bien sûr, revenons donc 10 ans en arrière, ce qui nous place pour ceux qui seraient vraiment nuls en maths, en 2001, soit dix ans après la sortie de Nevermind et de Raise, allez dire après ça qu'il n'y a pas de cycles en musique... Les Strokes et consorts vont totalement détruire les rêves de gloire d'une poignée de jeunes groupes britanniques s'essayant alors au mélange des genres américains (grunge mais aussi indie à la Sonic Youth) et britaniques (post-punk et shoegaze).

 

Difficile ainsi de ne pas penser aux Llama Farmers à l'écoute de 'Bones', à My Vitriol sur 'Mysteries Complete' ou très fréquemment au Seafood de When Do We Start Fighting... (grand disque oublié), ce qui n'est pas totalement surprenant finalement, vu que Kevin Hendrick en était le bassiste. Oui mais Male Bonding n'a ni les attachantes maladresses et faiblesses d'écriture un peu adolescentes des premiers, ni la tendance à l'onanisme sonore des seconds (qui pourrit franchement leur Finelines), ni... non, en fait je n'ai strictement rien à repprocher aux derniers. Et nous propose du coup une petite merveille d'énergie et d'immédiateté à laquelle on ne peut souhaiter que tout le succès qu'elle mérite (par exemple que 'What's That Scene' devienne l'énormo-tube qu'il est en puissance).

 

lyle

 

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