Dans le mur... du son !

Label : PIAS

Sortie : 05/09/11

Format : CD

Disponible : Partout

Bon, là, je pense que c'est sûr, tout le monde va être définitivement convaincu que j'écoute vraiment de la musique de merde après ce billet sur The Chase. Moi le premier en fait, tant les renseignements disponibles sur le (super-)groupe montpelliérain avaient de quoi allumer tous les voyants "à fuir au plus vite" chez l'indie-snob que je suis. Lançons nous donc dans la petite revue de tout ce qui est d'habitude à proscrire...

Un nom comme producteur que l'on balançe en référence absolue : Bowie, Bashung, The Cure... la classe. Malheureusement Mark Plati a aussi produit Robbie Williams, Natalie Imbruglia ou Raphaël... Des membres expérimentés (Cyril Douai faisait partie des Acrobates, Sophie Moryoussef avait déjà évolué chez DM TSI) bien aptes à humer l'air du temps et à proposer le truc frais techno-rétro imparable avec clip promo sur toutes lec chaînes de télé. Une musique de pub ('Butterfly (in my stomach)') déjà ultra-énervante des mois avant la sortie de l'album (qui a certes mis du temps à arriver dans toutes les bonnes crêmeries). Même la pochette hurle "truc raccoleur, passe ton chemin immédiatement !". Procès d'intention ? Qu'importe après tout...

Car je le trouve bien sympa moi ce disque... Ou faudrait-il dire ces disques ? On y trouve en effet quelques morceaux hésitant astucieusement entre musique de dancefloors et parfaite B.O pour émissions de télé réalité ('S.O.S save our dough!', 'I Like U' et le déjà nommé 'Butterfly') à coup d'effets electro-pop agrémentés d'un petit côté 50's et d'une petite voix féminine mutine et désuette. Avec parfois une bonne grosse guitare par dessus ('Goodbye Mister No!'). Mais aussi de jolies ballades folk meublées de synthé joué par un clown triste ('Marianne', 'It could be nice' ou 'Keep an eye on that line'). Et même du bon gros rock vintage qui tache (tout en groovant un peu) instrumental (le bien nommé 'The Solo') ou avec de bonnes grosses voix mâles ('B.IG. C.I.T.Y'). Un sacré patchwork... Et si The Chase avait choisi de rester dans un seul de ces univers, il serait sans doute impossible à écouter dans son intégralité, alors que là, il passe comme une lettre à la poste.

Racoleur ? Un peu oui... Putassier ? A la limite parfois. Frais et entraînant avec des mélodies qui sentent parfois le gimmick mais fonctionnent à plein, ça c'est sûr ! Alors haïssez The Chase autant que vous le voulez, mais laissez-moi y prendre mon petit plaisir de temps en temps (ça reste à consommer avec modération)...

lyle

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