Soft Kill - An Open Door
Label : Fast Weapon Sortie : 15/03/11 Format : CD / LP Disponible : Import |
En plus d'avoir un nom de famille aussi prédestiné que celui d'un superhéros Marvel, Toby Grave a de la suite dans les idées. Ou du moins il a UNE idée : faire de la darkwave teintée de goth et de synth-pop en duo avec une fille. Après Reyna Kay dans Blessure Grave c'est au tour de sa femme Shiloe Alia de participer à son nouveau projet Soft Kill (notez la graduation progressive. Son prochain disque sera sous le nom de Painful Dismemberment ou quelque chose comme ça...). On notera qu'une telle constance dans la musique crépusculaire et les ambiances glauques quand on semble ne pas avoir de problèmes avec l'autre sexe tient du master obtenu à la Robert Smith School of Looking Badly Depressed.
Musicalement, on est en territoire pour le moins connu : guitares éculées depuis Three Imaginary Boys, lignes de basse sorties du manuel du parfait corbeau, petites nappes de synthé gentiment glauques, le tout avec une production qui donne une patine d'époque. Du bon travail si on n'a jamais écouté les Cure, Siouxsie, Bauhaus, les Cocteau Twins, Joy Division, Wire, Comsat Angels, The Sound... et la liste est longue. Et en cerise sur le gâteau, le chant de premier de la classe à l'université d'hiver Ian Curtis tente de grogner et de râler de la façon la plus caverneuse possible. Tout ça est appliqué mais ne fait jamais avancer un instant le schmiblick, contrairement à des groupes comme Frustration ou Wilderness, autrement plus intéressants dans leur réappropriation des codes anciens.
Au rayon points positifs, ben... c'est court. Neuf titres, aucun n'ayant eu la mauvaise idée de trop s'éterniser, pour 36 minutes en tout et pour tout. Et puis on s'arrêtera là. An Open Door n'est pas réellement un mauvais disque mais s'il est réussi dans son genre, soit le pastiche d'albums vieux de plus de 30 ans, il n'apporte rien aux originaux dont il s'inspire et vient après de très nombreuses autres copies qu'il ne surpasse même pas, y compris le Blessure Grave de son auteur principal. Un disque inutile...
lyle
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18:36 | Lien permanent | Commentaires (0)
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