F. Hiro / House Of John Player - White Label Vol.3
Label : Ideal Crash Sortie : 01/04/11 Format : CD Disponible : Ici |
L'industrie du disque est peut-être en crise, mais heureusement, il reste des tas de petites structures qui n'ont peut-être pas de pognon mais ne sont jamais à court d'idées. Pour sa troisième livraison de split EP, le label rennais Ideal Crash nous propose ainsi un passionnant combat électro franco-anglais.
A ma gauche et déjà évoqués en ces pages, les locaux de F. Hiro continuent de faire de leur mieux pour désorienter l'auditeur en ne faisant jamais la même chose. 'Ichigo no kumo' est donc une douce sucrerie pop légèrement kawaï mais nettement moins orientalisante que son titre ne pourrait le laisser penser alors que le tubesque 'She fools me' semble calibré pour les dancefloors, n'évitant que de très peu par moment les pires clichés de ce style de musique, mais réussissant toujours à retomber gracieusement sur ses pattes, et le plus rock 'Alive' fait dans l'hypnotique et le planant, même s'il use pour cela d'effets spatiaux un peu trop standards, et conclue avec une ambiance bien oppressante une première partie jusque là plutôt légère.
A ma droite et venu de Bletchley (non, moi non plus je ne savais pas où c'était...), House Of John Player ne cherche en revanche jamais à séduire les oreilles. Ses sonorités électroniques, il les trifouille dans tous les sens, s'inspirant du drone, de l'ambient ou de la musique shoegaze. Il obtient ainsi aussi bien du franchement médiocre comme 'Fristaden' qui s'étire en interminable psalmodie, que du très réussi comme ce 'Sleeping Around' évoquant les artistes du label n5MD. Mais il semble manquer l'idée directrice qui le ferait ressortir parmi les très nombreux bidouilleurs sonores et la capacité à exploiter à fond ses idées, comme sur 'Inherited Features' dont on attend encore qu'il tienne les promesses de sa brillante première minute.
Grâce au côté irrésistible de ses mélodies attachantes (et malgré la tendance à aller un peu partout, même dans des coins qu'on préfèrerait qu'ils évitent), F. Hiro l'emporte sur l'électro plus expérimentale et par moment bien indigeste de House Of John Player. Mais le grand gagnant, au final, c'est l'auditeur, qui peut même aller écouter ça en intégralité sur bandcamp.
lyle
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