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Infinite Light Ltd. - Infinite Light Ltd.

 

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Label : Denovali

Sortie : 31/05/11

Format : CD / LP

Disponible : Partout

 

Dès qu'on a entendu pour la première fois parler de ce projet, on a ressenti un très fort mélange d'inquiétude et d'excitation. Pensez donc : trois fortes personnalités arpentant des territoires musicaux à la fois très semblables (une musique lente, crépusculaire, souvent minimaliste) et fort différents (drone, dark folk, slowcore) travaillant ensemble ! Oui mais voilà, on nous l'a déjà tellement fait le coup du super-groupe excitant sur le papier qui se révèle au final foireux que l'idée faisait vraiment frissonner, quand bien même la célébrité toute relative de Aidan Baker (Nadja), Nathan Amundson (Rivulets) et Mat Sweet (Boduf Songs) permettait finalement de ne pas considérer Infinite Light Ltd.comme un super-groupe mais une collaboration entre des esprits proches. Il n'empêche que pendant des mois, on n'a cessé de se poser des questions comme : l'un d'entre eux prendra-t-il l'ascendant sur les autres ? Quelle voie musicale choisiront-ils d'explorer ensemble ? Leurs différences se révèleront-elles plus importantes que leurs ressemblances ? Y aura-t-il du soleil cet été ? Après quelques semaines d'écoutes, on a enfin des réponses. Et non, il n'y aura pas de soleil...

 

Première impression, pas de surprise : la musique est... lente, crépusculaire, souvent minimaliste. On peut rajouter parfois plombante et très exigeante (bizarre et fatiguante, me souffle ma fille) avec les oreilles. On écoute un peu plus (et soyons franc, ce n'est pas le genre d'album qu'on va écouter des dizaines de fois en quinze jours, il faut se l'approprier progressivement) et l'évidence saute aux yeux : des petits bouts d'univers de chacun des trois artistes (on passe son temps à se dire : tiens, là c'est du...) sont liés entre eux sans jamais se mêler et fusionner pour donner naissance à ce quelque chose de beau et de nouveau qu'on appelait de nos vœux. Est-ce dû au fait qu'ils ont travaillé chacun dans leur coin à partir de ce qu'avait enregistré les deux autres, mais en tout cas, l'ensemble manque de la plus élémentaire cohérence. On a donc le droit à des passages extrêmement abstraits, à la limite du désagréable (l'enchaînement 'Down Among The Mashers Part 4' / 'The Sophic Putrefaction (oui, rien que le titre donne grave envie) est particulièrement éprouvant) comme à des passages beaucoup plus mélodiques et (presque) folk (surtout sur 'Vision Of God In A Cowbarn'). A des mélanges instrumentaux dont on a bien du mal à comprendre la logique.

 

Au final, si Infinite Light Ltd. est très loin d'être un mauvais album, il ne répond pas à nos attentes au point qu'il est difficile de trouver une raison de le préférer aux excellents disques de chacun de ses trois créateurs. Si sur la durée il propose une évolution intéressante (on a l'impression de s'enfoncer de plus en plus dans une forêt d'abord clairsemée et accueillante, puis de plus en plus sombre, inquiétante et fangeuse pour enfin trouver un ersatz de rayon de lumière sur le 'All Blues' final), il tient trop du collage et n'arrive pas à proposer un son vraiment à lui pour totalement convaincre. La prochaine fois, les gars, peut-être en travaillant ensemble dans le même studio...

 

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