Rayographs - Rayographs
Label : Desire Sortie : 25/04/11 Format : CD Disponible : Partout |
On aimerait adorer l'album des Rayographs. Pensez donc, un disque qui ne se contente pas de recopier plus ou moins servilement, gentiment, mollement et sans substance la musique d'il y a 20 ans, 30 ans ou plus ! Qui se rappelle que dans indie rock il y a rock. Que le pop-punk n'est pas censé n'être que pop. Qu'il ne suffit pas d'être une fille pour être une riot grrrl. Bref, il est bien agréable de tomber sur un groupe sachant vitupérer, tempêter ou agresser l'auditeur et qui veut donner du sens à ce qu'il fait. Il est alors bien dommage qu'il n'ait pas les chansons pour aller avec...
Pourtant dès les premières secondes de 'In Her Light' ça envoie fort : une intro revendicative et abrasive, une succession de moments calmes et d'accélérations brutales... on pense à un mix des débuts des Throwing Muses et de ceux de Sleater Kinney, deux noms qui reviennent régulièrement à l'écoute de l'album. On ne peut qu'admirer la basse et l'ambiance oppressante de 'Space of the Halls', la rythmique hypnotique et la guitare planante de 'My Critical Mind', les puissantes envolées lyriques d'un 'November'… mais aucun de ces morceaux ne décolle vraiment, il y a toujours un petit quelque chose qui dérange (mais peut-être est-ce le but recherché...) comme une ligne de guitare qui déplait, une rupture de rythme intempestive, une instrumentation un peu décalée ou un chant trop heurté (alors qu'il est tout à fait délicieux sur '3 Times' par exemple) et l'on peut regretter que le groupe ne s'embarrasse pas la plupart du temps de chercher la moindre mélodie accrocheuse. Comme en plus certains titres (on pense en particulier à 'Providence Rhode Island' ) s'écoulent sans retenir l'attention d'aucune façon et que 'Falconberg Court' est franchement désagréable...
Alors on admirera Rayographs d'avoir les c******* de ne jamais céder à la facilité, de faire une musique très variée, franchement différente de tous les combos à la mode et d'avoir le courage de ne jamais flatter l'oreille pour au contraire toujours la surprendre et la torturer. On suivra les prochains efforts du trio avec intérêt. Mais on aura du mal à réécouter ce premier jet régulièrement...
lyle
|
11:11 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.