Dananananaykroyd - There Is A Way
Label : Pizza College Sortie : 13/06/11 Format : CD Disponible : Import |
Quand t'es venu, sans problème, sur ma chaîne, je savais bien qui t'étais, et dans ma tête j'espérais, de l'indie rock bien musclé, fun et un peu décalé, avec un nom bien chiadé... Dananananaykroyd...
(Toute ressemblance avec un horrible tube des années 80 serait purement fortuite...)
Ah, Dananananaykroyd... désolé les gars, mais vous aurez beau faire, je n'arriverais pas à vous prendre au sérieux. La pochette de ce nouvel opus ? Classe, discrète (ce qui vous change, hein, avouez-le) pour un superbe digipack avec les lyrics qui se déplient en poster. Le producteur ? Ross Robinson, ça en jette quand même, si on oublie qu'il est responsable, entre autres, du nu-metal et d'un des trois plus mauvais albums des Cure (oui, les trois derniers, en gros...). Le label ? Ah, merde, ça y est, ça déconne à nouveau ! Pizza College ? Non, sérieux ? Pourquoi pas Kill Rock Stars, Artists Against Success ou Professional Wankers Records ?
Bon, voilà, quand on choisit une vanne comme nom de groupe, on risque fort de s'attirer toutes sortes de remarques plus ou moins narquoises. A moins d'être totalement irréprochable. Or s'il est un groupe à qui on peut reprocher bien des choses, le combo écossais se pose là ! Un chant particulièrement incertain, acide et maladroit quand il... chante, un poil ridicule et désagréable quand il crie. Des compositions d'une rigueur à faire passer Johnny Foreigner et Los Campesinos! pour des auteurs de symphonies classiques. On a presque l'impression d'entendre les 11 titres de There is a way crées devant nous ! Des guitares déchaînées qui partent dans des riffs improbables sans aucun contrôle apparent...
Et quelque part, c'est bien là tout le talent (et toutes les limites) de Dananananaykroyd : crée une sorte de grand délire mi-hardcore mi-baroque (on n'ira pas jusqu'à dire At the Drive-In meets Queen)(non, on ne l'a pas dit) qui part dans tous les sens, surprend sans cesse et met dans un certain état euphorique. Reste que comme du mauvais alcool, une fois l'effet dissipé, restent un sérieux mal de tête, un mauvais goût dans la bouche et quasiment aucun souvenir de ce qui s'est passé. Pourtant comme à chaque fois, une poignée de titres ('Muscle Memory' ou 'Apostrophe' en particulier) montrent une réelle capacité à créer des titres noisy, abrasifs, irrésistibles et légèrement malsains. Bon, les gars, un jour va falloir penser à arrêter de déconner quand même...
lyle
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21:26 | Lien permanent | Commentaires (8)
Commentaires
"Et quelque part, c'est bien là tout le talent (et toutes les limites) de Dananananaykroyd"
Ouais, plutôt les limites. Quel album louridngue et fatiguant, le premier était tout de même plus frais et groovy...
Écrit par : Thomas | 26/06/2011
Répondre à ce commentaireLe côté "louridngue et fatiguant", on va le mettre sur le dos de Mr Robinson... (en fait dès les débuts du groupe, il y a cette tendance...)
Écrit par : lyle | 26/06/2011
Oui leur premier album était aussi lourdingue selon moi, mais ça n'empêche qu'en live, on passe un très bon moment complétement rock n'roll et ça change des shows bien préparés et lustrés.
Écrit par : touteouie | 27/06/2011
Répondre à ce commentairePossible, en effet; j'hésite à aller les voir, j'ai vu qu'ils passaient avec A Place To Bury Strangers à Paris, ça risque d'être une bonne soirée...
Écrit par : Thomas | 27/06/2011
Répondre à ce commentairePas pour les oreilles fragiles :-)
Écrit par : lyle | 27/06/2011
Si ça peut t'aider à te décider: http://touteouie.wordpress.com/2011/06/03/dananananaykroyd/
Écrit par : touteouie | 27/06/2011
Répondre à ce commentaireMerci :-)
Écrit par : Thomas | 28/06/2011
C'est sûr que sortir sourd ça donne envie :-)
Écrit par : lyle | 28/06/2011
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