Dans le mur... du son !

Label : Sacred Bones

Sortie : 29/03/11

Format : CD / MP3

Disponible : Import

Si les australiens de Naked on the Vague restent encore sérieusement "under the radar", ce nouvel EP laisse sérieusement envisager que cela ne va pas durer éternellement. En effet, là où les deux premiers albums du duo de Sydney dérivaient gracieusement entre no-wave, indie sonicyouthesque et indus, ce nouveau disque fait preuve d'une intéressante capacité à choisir une direction, à la fois plus sombre et plus mélodique, et à s'y tenir.

Qu'il faille y voir les conséquences de l'adjonction de deux nouveaux membres (un batteur et un bassiste) ou le fait qu'il ait été pensé comme la musique d'un court-métrage financé grâce au système Pledge, ce qui est sûr c'est que ce Twelve Dark Noons sait où il veut aller : droit dans les abysses. C'est poisseux comme un grand disque de dark wave (on pense à Bauhaus, Joy Division et au premier album des Cure), tendu comme un slip d'homme politique en cas de passage d'une soubrette et excité comme ma femme après trois cafés et la vision de David T. en kilt.

Vous voulez des détails un peu plus musicaux (quoi ! elle est pas musicale ma femme ?).  La basse devrait inciter 99% des membres de groupes du renouveau post-punk à devenir caissière chez Mammouth. Les guitares sont maltraitées pour leur arracher des sons poignants (et parfois à la limité du désagréable, mais c'est ça qui est bon). Les voix homme / femme se complètent dans une ambiguité qui a abandonnné les Kills depuis leur entrée en maison de retraite. Bref, un putain de bon disque de rock, sale, glauque, enlevé et sinistre, comme on aimerait en voir plus souvent et l'examen d'entrée réussi de Naked on the Vague dans la cour des grands.

lyle

http://www.myspace.com/nakedonthevague

http://www.nakedonthevague.com