David Franck Keller - A Long Way From Minneapolis
Label : / Sortie : 01/03/11 Format : CD / MP3 Disponible : Ici |
Si dans de nombreux domaines (prenons la BD comme exemple significatif et tentons de ne dire du mal de personne), certains blogueurs semblent, à défaut d'avoir pris le pouvoir, s'être fait leur petite place au soleil, les blogueurs musicaux ne semblent pas pour l'instant (sans doute parce que le seul but de certains semblent d'être -mais cela ne nous regarde pas- de pouvoir côtoyer des starlettes peu farouches) destinés à faire la une de l'actualité. Aussi fut ce avec étonnement que j'appris que David Franck Keller avait sorti son premier album. Etonnement bientôt suivi d'une forte excitation après l'écoute de quelques titres. Alors, DFK (moyen comme initiales en ce moment...), la première star des blogueurs de musique ?
Enfin, soyons honnête, j'ai sans doute plus de souvenirs (surfez bourré, surfez bourré, avant qu'Alzheimer vous tape sur la tête...) de lui racontant ses errances alcoolisées dans certains établissements parisiens que de billets parlant de ses passions musicales pour les grands artistes de par chez lui, même si son dernier blog était essentiellement consacré à sa musique et à ses concerts. Et justement, le côté "américain perdu (pas pour tout le monde) dans Paris (et ses bars)" était susceptible de nous offrir quelque chose de tout à fait truculent et on est presque déçu de ne retrouver cela qu'occasionnellement (sur '1020 Blues' par exemple) dans un A Long Way From Minneapolis qui respire une certaine mélancolie et un évident mal du pays de son titre jusqu'à un 'Brooklyn Love Song' de conclusion.
Mais il faut dire qu'il fait ça tellement bien ! Vous aimez les voix usées par 40 ans de consommation de malt ? Le son de l'harmonica larmoyant qui sent bon le sable chaud du désert (je dis n'importe quoi si je veux !) ? Profiter de quelques notes d'accordéon, de violon ou de xylophone joyeusement tristes ? Et bien vous trouverez tout ça et bien plus encore dans un album qui réussit à évoquer à la fois les plus grands singer/songwriters de l'histoire et les pires clichés de téléfilms cherchant à évoquer les grands espaces de façon cheap, avec une candeur et une sincérité qui forcent l'admiration. Alors certes, c'est parfois too much comme sur un lourdaud 'The Immigrant', maladroit mais touchant le temps d'un 'Ain't No Piece Of Cake'. Mais il y a suffisamment de moments de grâce pour faire le bonheur de l'amateur le plus difficile.
Au final, si vous cherchez le vrai goût de l'Amérique, plutôt que de vous jeter sur le dernier album fade d'un barbu amateur de cabanes, n'hésitez pas à aller découvrir ce A Long way From Minneapolis tout à fait savoureux et autrement plus authentique.
lyle
|
21:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.