SubtractiveLAD - Kindred
Label : n5MD Sortie : 15/02/11 Format : CD Disponible : Import |
Kindred est exactement le genre de disques que je peux écouter des dizaines de fois tout en restant totalement incapable d'en parler ni même de le comparer avec les précédents opus de son auteur. C'est d'ailleurs sans doute pour cela que je n'ai chroniqué aucun de ses disques alors que j'attends toujours leur arrivée chez mon disquaire avec impatience et que je peux mettre la galette sur la platine pour l'écouter pendant des jours puis oublier totalement son existence, jusqu'à l'arrivée du prochain...
Comme la plupart des artistes n5MD, le canadien Stephen Hummel alias SubtractiveLAD navigue gaiment (enfin, façon de parler...) entre electronica, ambient, drone, krautrock... Et si je vous dis que les cinq titres de son nouvel album s'étirent sur plus d'une heure, une grande partie des lecteurs sera définitivement fixé sur le fait d'être intéressé ou pas par ce Kindred. Pas irrésistiblement dansant comme Port-Royal, moins hypnotique d'un Bitcrush ou planant qu'un Last Days et ne flirtant jamais avec le post-rock comme Lights Out Asia, il est sans doute le plus classique et le plus proche des anciens (Eno, Tangerine Dream) du lot parmi les membres du roster de cet excellent label.
Mais l'excès de classicisme ne serait en rien ici un défaut, car qu'attend-on dans un disque de ce genre ? La richesse de l'instrumentation et des textures ? Elle est tout à fait extraordinaire, subtractiveLAD mélangeant à merveille instruments classiques et électroniques tout en donnant une profondeur qui vous permet de sentir les sonorités qui vous entourent et vous enrobent. La capacité à vous emporter, à vous faire voyager ? Kindred, c'est une heure dans une navette spatiale à regarder par le hublot, les étoiles, les planètes, l'infini silencieux mélanngé aux bruits des machines, le tout en étant parfois brinquebaler par une pluie de météorites...
Alors à ceux qui diront que je ferais aussi bien de retourner écouter les chefs d'oeuvres du passé dans le même style comme à ceux qui trouveront que ce n'est que de la new age de pacotille et que ce billet est d'une banalité et d'une stupidité sans nom, je répondrai : m'en fous, je me le remets, et je repars loin, loin, loin... avec un sourire béat !
lyle
|
20:57 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.