Memphis - Here comes a city
Label : Arts & Crafts Sortie : 08/03/11 Format : CD / LP Disponible : Import |
Torquil Campbell doit être quelqu'un qui ne tient pas en place. Quand son groupe Stars est (provisoirement, on l'espère) en sommeil et que Broken Social Scene n'a pas besoin de lui, il sort un petit album solo sous le nom de Dead Child Star (en janvier) ou un nouvel album (le troisième) avec son vieil ami Chris Dumont sous celui de Memphis deux mois plus tard. Une telle productivité pourrait faire craindre une perte de qualité, il n'en est heureusement rien.
Car le gars Torquil est un peu comme ces attaquants techniquement doués qui se créent plein d'occasions mais peinent à les mettre au fond (je ne pense bien entendu pas à ce bon Djibril...) : le niveau moyen de ses chansons est bon, voire très bon, mais les titres d'exception sont rares (je peinerai personnellement à donner cinq titres marquants dans la pourtant excellente et conséquente discographie de Stars). Ainsi ce Here comes a city ne déroge pas à la règle : rien à jeter mais rien non plus à encenser, même si deux ou trois titres sont nettement au dessus du lot comme 'I want the lights on after dark' (ça c'est du titre !) ou 'What is this thing called?'.
On retrouve donc cette jolie voix charmeuse et rêveuse (dont on ne comprend pas qu'il s'obtine à la trafiquer de temps en temps pour obtenir des effets plus space) mais sur des titres mêlant post-punk éthéré, rock psyché et surtout dream-pop. "Encore !" me diront les lecteurs étant tombés sur 3 492 disques de ce genre ces deux dernières années et en ayant sérieusement marre. "Oui mais non !" répondrai-je avec mon habituel brio... Il y a là un côté léger, entraînant et joyeux, souvent un peu dansant, qu'on ne retrouve que rarement dans des productions la plupart du temps bien maussades...
Un bien beau disque printanier qu'on se surprend à mettre puis à remettre sur la platine et dont on a fini par éprouver le besoin de vous en vanter les mérites alors qu'on n'avait au départ pas l'intention d'en parler. Allez, Torquil (oui, j'aime ce prénom...), continue de nous abreuver régulièrement de tes petites chansonnettes, s'il te plaît, c'est toujours un plaisir.
lyle
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