The A Forest - The A Forest
Label : / Sortie : 07/03/11 Format : MP3 Disponible : Ici |
Quand vous tombez dessus pour la première fois, il y a des noms de groupes qui vous plaisent, vous amusent, vous indiffèrent ou vous révulsent. Et il y a ceux qui vont immédiatement attirer votre bienveillance et l'envie d'aller découvrir ça au plus vite. Mais encore faut-il après que la musique soit à la hauteur des espérances suscitées. Et dans le cas de The A Forest, pas de problème, elle l'est !
Et pour une fois la pochette ne ment pas : on est en face d'une musique pleine de sources lumineuses au milieu de l'obscurité et du flou de la brume. Une électro lente, planante et pesante parsemée ici et là de claviers échappés des moments les plus sombres de la dark-wave comme de sonorités étranges et envoutantes ; rythmée par une batterie entêtante ou de légers beats très dreamy ; habitée par une instrumentation raffinée, varié et inattendue. On se situe quelque part entre slowcore et électronica. Du coup on se prend régulièrement à fermer les yeux pour mieux s'imprégner des effets délicats et s'immerger dans un univers féérique.
Mais ce qui sépare les écossais de la masse des groupes abusant d'ambiances cotonneuses depuis des années, c'est la voix de Cat Lee-Marr, à la fois glaciale et mutine. Susurrant des textes dont on a par moment bien du mal à percevoir le moindre mot. Séduisant par sa pureté et sa profondeur. On pourrait parler de Liz Fraser, Hope Sandoval voire Kate Bush pour la capacité à habiter des chansons douces et ralenties mais le grain de ce chat est suffisamment personnel pour que ces comparaisons flatteuses ne soient pas un fardeau. Et on n'est pas prêt de se remettre de ces feulements sucrés-glacés et du plaisir qu'ils nous ont procuré.
Résumons nous : une musique évoquant aussi bien Low ou les Sundays que Stereolab. Une voix qui vous file des frissons. Un disque indispensable ? Et bien, non, il manque un petit quelque chose. Au rayon regret, on mettra ainsi un petit côté répétitif et quelques petites longueurs (il faut dire que les onze titres approchent les 50 minutes). On aurait aimé que le rythme s'accélère un peu plus régulièrement et qu'une voix masculine vienne plus souvent en complément comme sur 'Willow Weeper'. Mais cela reste un très beau disque que l'on ne peut que conseiller aux amateurs de musique lente et rêveuse.
lyle
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