Young Galaxy - Shapeshifting
Label : Paper Bag Sortie : 15/02/11 Format : CD / MP3 Disponible : Import |
Young Galaxy et moi, ça commence à devenir une longue histoire d'amour contrarié. Pourtant tout avait bien commencé : je découvre le groupe par hasard sur le Myspace (mais si, rappelez vous, Myspace !) des Besnard Lakes et je fonds à l'écoute d'une musique à la fois très proche de la terre et très dreamy. Maintes fois repoussé, l'album sortira plus d'un an plus tard chez Arts & Crafts au moment où le label passe de hype à has-been. Classé sans raison (sa nationalité ?) parmi les nombreux émules d'Arcade Fire, The National et Broken Social Scene qui fleurissent alors, il est loin d'être un franc succès. Et s'il se classe parmi mes albums préférés de 2007, il me déçoit un peu par excès de sagesse et de retenue, même s'il reste un fort bon disque supportant plutôt bien d'être ressorti régulièrement. Un premier accroc dans notre histoire qui s'annonçait pourtant passionnée...
Mais que dire alors de son successeur Invisible Republic sorti deux ans plus tard chez l'indé Fortuna North (sacrée baisse de standing quand même) puis réédité chez Paper Bag et qu'il me fallut presque deux ans pour me procurer à un prix décent (acheteur oui, crétin, non) ? Toujours dans une veine un peu dreamy mais ce coup-ci avec une forte connotation claviers et la désagréable impression que le groupe venait de découvrir le krautrock sans réellement le digérer, il se révélait nettement plus décevant encore que Young Galaxy. Histoire d'amour terminée dans le caniveau ? On aurait pu le croire jusque ce que je tombe sur une aguichante pochette (elle est belle quand même, non ?) chez mon disquaire et que mon coeur se réveille comme aux premiers jours.
C'était avant d'écouter ce Shapeshifting... Le côté électro a totalement pris le dessus et on a malheureusement l'impression par moment d'être revenu au pire de la new-wave à synthés, déformations ridicules du chant comprises. Le pire ? Quand l'intro 'Cover Your Tracks' me fait penser à chaque fois à l'affeux 'Wonderful Life' de Black (les anciens se souviennent, les autres me feront confiance ou l'ont déjà entendu sans le savoir dans une publicité pour de la charcuterie industrielle). Le meilleur ? Des moments évoquant Depeche Mode ou New Order, vaguement, de loin, par temps de brouillard. Il y a pourtant toujours des qualités, comme la création d'ambiances vaporeuses ou le chant soyeux. Mais cette fois-ci elles sont noyées dans un brouet synthético-vulgaire du plus mauvais effet. L'amour est bien mort cette fois. Jusqu'à la prochaine ?
lyle
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