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Robin James - Paper Earth

 

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Label : Pocket Size

Sortie : 07/03/11

Format : CD / MP3

Disponible : Import

 

Dans un premier trimestre 2011 qui se sera révélé fort décevant au niveau des poids lourds attendus, c'est de la part de gros outsiders, en particulier dans le genre du singer / songwriter pourtant déjà bien occupé, qu'est venue la lumière. Façon de parler d'ailleurs, puisqu'on ne peut pas dire que les albums de Robin Adams, VIOL ou Robin James (2011 l'année du Robin ?) se caractérisent par leur joie de vivre ou leur éclat. Mais ils s'imposent facilement parmi les très bons disques de l'année.

 

Evacuons de suite les comparaisons faciles avec Nick Drake ou Leonard Cohen qui ne peuvent lui rendre service mais donnent une première idée du style de musique auquel on a affaire. Paper Earth ne réinvente pas le genre du type tout seul derrière sa guitare chantant des trucs déprimants avec une voix plaintive (je caricature si je veux). D'ailleurs un Elliott Smith lui-même révolutionnait-il quelque chose ? La différence entre un disque de plus et un disque qu'on va chérir se fait sur des détails : une voix, des mélodies, des textes et au final une capacité, ou pas, à toucher l'auditeur.

 

Et on peut déjà dire que Robin James n'a aucune chance de faire l'unanimité. Sa voix est extrêmement fluette, nue et fragile, presque féminine par moment. Sur certains passages, elle se transforme en léger souffle, presque en râle et il faut tendre l'oreille. Parfois elle tient plus du spoken word que du chant. Quant à la musique, elle est ultra-dépouillée : quelques accords de guitare posés avec une certaine sécheresse, parfois accompagnés de quelques notes de piano, d'harmonium, de violoncelle... souvent à peine audibles. N'espérez rien qui vous transporte, vous réconforte, vous fasse rêver... c'est simple, aride, parfois assez glacial et en aucun cas une musique pour se distraire ou se détendre.

 

Car le charme de ce disque est la mise en musique de textes sur le doute, la foi, la mort. Des paroles souvent simples et directes, mais profondément touchantes. Il y a quelque chose de cru et de brutal dans sa façon de se mettre à nu mais il se dégage une sorte de beauté froide un peu indéfinissable. Alors nombreux seront certainement complètement indifférents à la musique de Robin James, la trouvant trop minimaliste, trop cérébrale, trop suffocante ou tout simplement trop insignifiante, mais ceux qui seront séduits ont de grande chance de l'être totalement.

 

lyle

 

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http://www.myspace.com/songsofrobinjames

 

Commentaires

Je viens d’écouter c'est tout simplement excellent, merci pour cette découverte.

Écrit par : Lettre de voiture | 21/09/2011

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