The Chapman Family - Burn Your Town
Label : Electric Toaster Sortie : 07/03/11 Format : CD Disponible : Partout |
Il y a des disques dont on n'attend rien. Au point qu'on ne sait pas trop pourquoi on les a acheté (mais si, mais si !). A force de passer des news sur le groupe ? Parce que la pochette est franchement réussie après une année 2010 remplie de covers toutes plus affreuses les unes que les autres ? Plus vraisemblablement parce qu'il n'y avait pas grand chose d'autre chez le disquaire et que le groupe évoquait de vagues souvenirs d'écoutes plutôt agréables sur LeurEspace ou un truc du genre. De là à ce que l'album revienne en boucle pendant toute la semaine...
Pourtant telle la cavalerie, The Chapman Family semblait arriver en retard. Le revival post-punk est mort et enterré depuis au mpins deux ans non ? Eh bien il faut croire que non tellement l'écoute de ce Burn Your Town n'apporte pas une dose de nouveauté (au point de se demander à chaque morceau à qui il fait penser) mais provoque en même temps un plaisir certain. Chaque nouveau passage de 'A Certain Degree' sur la stéréo me fait donc m'écrier "Tiens, The Mission" (oui, je suis sans doute un des seuls à penser que cette référence peut être positive)(on pensera aussi aux Sisters of Mercy plus tard...) alors que 'All Fall' me donne l'impression que les White Lies sont enfin sortis de leur dépression auto-provoquée pour se comporter en bons gros lads bien sûrs d'eux et s'encanaillant en écoutant du Fugazi.
Pas innocente cette comparaison avec les White Lies. Les deux groupes partagent plus que des chanteurs ayant des voix similaires quand ils les poussent un peu. On retrouve une production léchée et maligne. Une capacité à écrire des hymnes de stade un poil putassier mais qui passent bien. Et surtout une réutilisation poussée à l'extrême limite des codes du genre dont ils se sont emparés, en s'arrêtant juste avant (bien après dirons certains) de virer au pastiche. Là où le trio londonien surjoue le patho jusque dans des textes semblant écrits par leur petite soeur goth de 13 ans, le quatuor de Stockton veut faire preuve d'une mâle assurance, cherchant à puer la testostérone et montrant le plus possible (et de plus en plus à chaque morceau) ses gros biscotos travaillés aux stéroïdes même si c'est pas toujours beau à voir (la guitare balourde de 'Kids'). Des We Are Scientists anglais se prennant pour des Hells Angels en quelque sorte...
L'intérêt d'un tel disque ? Intrinsèquement aucun, on a déjà entendu nettement mieux et autrement plus excitant dans le genre depuis 30 ans. Mais c'est très bien foutu et on se surprend à réappuyer encore et encore sur Play (en ayant supprimé parfois les trois derniers titres quand même), alors...
lyle
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19:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
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