Entire Cities - I Hope You Never Come Home
Label : Easy Tiger Sortie : 7/12/10 Format : CD Disponible : Import |
Arcade Fire et Broken Social Scene en tête, les canadiens adorent tout mélanger et abuser des orchestrations les plus folles. Et bien dans un esprit un peu similaire et dans la famille folk-rock barré / alt-country un brin bouseux avec un clone vocal d'Hugues Aufray comme chanteur (non, ne fuit pas en courant, gentil lecteur) voilà que débarque Entire Cities avec un deuxième (troisième si on compte un premier EP)(de toute façon on n'a écouté aucun des deux jusqu'ici mais on compte bien remédier à cette lacune) album au nom un peu inquiétant de I Hope You Never Come Home.
Après le doux 'Bruise Black' introductif, c'est pourtant (et bizarrement) à O'Death que l'on pense dès 'Gimme A Ride' (et encore plus sur 'A Coat Of Loup Garou' qui lui succède ou le très rythmé 'A Closed Hand', sans doute le meilleur titre de l'album). Mais là où les américains excellent à transformer le bluegrass en un punk jouissif, festif et délirant, le septet de Toronto arrive à se réapproprier l'americana pour en faire ce qu'on ne peut décrire que comme une fanfare indie-rock. Et leur plus grande force est de ne pas tomber dans le même piège que le trio de Brooklyn, c'est à dire de ne pas ennuyer en faisant toujours la même chose.
Ainsi le groupe peut se permettre aussi bien une petite incursion vers le jazz-rock avec banjo ('Oh Dear, Oh Dear, Oh Dear')(c'est bien le titre, pas les paroles de l'auditeur au contraire conquis par ce morceau bien folklo) que dans un blues-rock échappé des 60's ('Tower'). Les instruments, en gros tout ce que vous pouvez imaginer dans un disque du genre, se croisent dans un joyeux capharnaüm ludique et fort plaisant tandis qu'un chant féminin un peu fragile vient régulièrement accompagner la mâle voix de Simon Borer.
Alors certes, I Hope You Never Come Home n'est pas l'album de l'année (dernière en fait...) mais il est suffisamment divers et différent pour s'écouter et se réécouter avec toujours le même plaisir. Le gout de l'authentique. Et d'une pointe d'excentricité.
lyle
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15:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
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