The Silent Days - California EP
Label : Anorak supersport Sortie : 14/10/10 Format : MP3 Disponible : Partout |
Abondance de biens ne nuit pas, parait-il. On a du mal à s'en convaincre en voyant la quantité actuelle de groupes français de qualité ayant du mal à se faire connaître. On a ainsi du mal à croire que (The) Silent Days est un de ces noms de plus qu'on a pu croiser sur une affiche de concert où au détour d'un blog sans jamais lui porter la moindre attention. Parce que ce California EP mérite vraiment qu'on s'y attarde et de ne pas être juste un de ces innombrables ouvrages égarés au bord des autoroutes de l'information où la quantité de musique à portée de clic est phénoménale.
Et ce d'abord parce que Julien Bouchard possède une voix très au dessus de la moyenne, parfaitement mise en valeur pendant ces cinq titres. Pas le truc qui vous scotche ou qui vous glace, non, juste un chant cool et légèrement chaud, qui coule de sources et inondent vos oreilles de bonnes vibrations. Le genre de voix que pourraient avoir des tas de chanteurs de power-pop s'ils ne s'échinaient pas à vouloir pousser trop ou Ben Kweller s'il ne voulait pas sonner roots. Un truc peut-être un peu léger pour un disque de folk mais idéal pour une pop classieuse et curieuse de tout, piochant d'Elliott Smith ('Someone to talk to') aux Beach Boys ou à Grandaddy ('California')(OK, au ralenti et par temps pluvieux, les gars de la plage) mais à coups d'emprunts légers laissant une forte place à la personnalité du groupe.
Car c'est loin de toutes les hypes actuelles que s'épanouit (The) Silent Days : pas de guitares acoustiques larmoyantes, de vains murs de guitare ou autres modes du moment, mais des chansons traditionnelles et très bien troussées. De la pop délicate et bien construite, prenante sans être facile, parfois mélancolique, d'autrefois romantique, qui puise ses racines aussi bien outre-Manche (Blur, Divine Comedy) qu'outre-Atlantique (The Posies, Weezer). Parfois les guitares s'énervent un peu, flirtant vers Pavement ou le rock ricain indé des 90's ('The Perfect Form of Violence') et parfois un piano nous tisse une suave ballade ('Past Scars'). Mais avec toujours un savoir-faire mélodique particulièrement accompli au service d'une voix vraiment agréable. Allez, un petit reproche pour finir : 2/3 morceaux auraient gagné à être un peu raccourci. C'est vraiment histoire de pinailler...
lyle
|
21:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.