Black Mountain Transmitter - Black Goat of the Woods
Label : Aurora Borealis Sortie : 15/11/10 Format : CD Disponible : Import
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Tiens, si on parlait un peu de drone. Ça fait longtemps, et c'est sympa, non ? Du dark drone en plus ! Mais non, ne partez par en courant, c'est bien aussi le dark drone... La preuve, c'est que sorti d'abord en CDR fait maison en version ultra-limitée (allez faire un tour sur l'espace de Black Mountain Transmitter voir le nombre de copies de leurs différents ouvrages...) puis en édition cassette (la nouvelle mode pour les musiques « autres ») avant d'avoir enfin droit à une édition « normale ».
Un petit coup d'œil à la pochette vous aura sans doute indiqué qu'on ne fera pas ici dans la gaudriole mais vous vous demandez peut-être si on est dans le paganisme le plus brutal ou dans l'horreur la plus kitsch. Eh bien un peu des deux en fait... Durant les 40 minutes purement instrumentales que dure ce Black Goat of the Woods vous vous sentirez par moments fortement oppressé et menacé, alors qu'à d'autres un côté vraiment too much risque de vous submerger. Avec ses bruits étranges, ses répétitions un peu malsaines, ses bidouillages électroniques sinistres, Black Mountain Transmitter nous fait un peu la musique d'un remake par Rod Zombie d'un film d'Argento (ce qu'il est bien capable de faire un jour, le bougre)(qui a dit malheureusement ?). Mais en bien ! (Parce que oui, je sais, la comparaison faisait moyennement envie.
Bon, évidemment, j'abuse un peu. Aucun cinéaste actuel n'accepterait qu'une BO mette aussi mal à l'aise que certains passages de ce disque. L'écoute n'est jamais facile et souvent même un peu dérangeante. Les territoires abordés sont tout sauf accueillants et réconfortants, mais ils s'avèrent aussi extrêmement fascinants et passionnants. Il y a là une façon de jouer avec nos nerfs et nos oreilles, aussi intéressante que déplaisante. Les poils se dressent, les dents crissent un peu et les esgourdes crient pitié, mais c'est comme un bon film d'horreur (ou du Synthol) ça fait du bien là où ça fait mal..
lyle
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18:20 | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
La grosse différence quand même entre un film de Rob Zombie (ou d'Argento d'ailleurs) et ce genre de musique, c'est que les films ne se prennent pas au sérieux, alors que ce genre de musique est absolument inouïe de prétention et de premier degré. Bref, rien que la pochette je fuis :-)
Écrit par : Thomas | 04/02/2011
Répondre à ce commentaireArgento ne se prennait pas au sérieux ? Vraiment ? :-)
Mais, non, c'est vachement bien, il faut me croire...
Écrit par : lyle | 04/02/2011
Y a quand même pas mal de second degré, dans le giallo...
Écrit par : Thomas | 04/02/2011
Répondre à ce commentaireDans certains, oui, chez Argento... ça se discute...
Écrit par : lyle | 05/02/2011
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