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Sylvia Hanschneckenbühl + April Fool, Paris, le Truskel, le 25 janvier 2011

 

Ce qu'il y a de bien dans les concerts dans les pubs, c'est le côté authentiquement rock, avec la promiscuité, les odeurs de bière et de sueur, la sono un peu pourrie qui crache les décibels, et en plus tu peux jeter un coup d'oeil de temps en temps sur le match de l'équipe de France de handball. L'ambiance idéale pour un petit combo garage comme les parisiens de April Fool. Au vu du nombre de groupes pratiquant actuellement ce genre de musique, je ne peux m'empêcher de me demander à quels moments les compilations Nuggets ont remplacé Céline Dion dans les cours de musique du collège mais à y bien réfléchir, il est fort probable que l'éducation nationale n'y soit en fait pour rien... C'est sans doute le côté efficace et immédiat qui est recherché, mais cette apparente facilité est un piège : il n'y a rien de pire qu'un mauvais groupe essayant de faire du garage. Pas de ça ce soir, c'est propre et carré. la chanteuse feule et éructe mais sait aussi se faire plus douce. Ses petits camarades de jeu envoient la sauce. Ca fonctionne bien auprès du public. Un bon groupe de pub quoi, les compositions étant pour l'instant un peu trop banales pour viser mieux.

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Ce qu'il y a de moins bien dans les concerts dans les pubs, ce sont les gens qui se faufilent et bousculent, bière en main, pour se rapprocher de la scène... et qui se mettent à discuter sans même un regard pour la personne qui joue. Oui, on voit ça aussi dans les plus grandes scènes, mais c'est bizarrement plus gênant au milieu de 40 personnes. Et du coup on n'a pas pu profiter à plein du très bon concert de Sylvia Hanschneckenbühl et de ses deux acolytes. Bien que moins présent que sur disque, grâce à un son plus chaud, le côté Breeders / Throwing Muses est toujours là sur les morceaux les plus secs et nerveux. Le chant semble plus puissant, plus assuré et on ne peut que se demander comment des titres comme '17:30 Underground' ou 'Nationale 3' ne sont pas devenu des tubes, au moins dans la sphère indé sur le net. Mais la bonne surprise vient des titres plus lents, qui avait un peu gâché mon plaisir sur disque. Plus amples et plus habités, ils sont nettement plus convaincants malgré un bruit de fond pour le moins dérangeant. Du coup, on a deux souhaits : la sortie prochaine d'un nouvel album et la retrouver sur une autre scène pour un concert dans de meilleures conditions. Parce que Sylvia Hanschneckenbühl est indéniablement un nom sur lequel il faudra compter dans la scène rock francaise des prochaines années.

 

lyle

 

http://www.myspace.com/aprilfoolband

http://www.myspace.com/hanschneckenbuhl

 

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