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Klima - Serenades & Serinettes 

 

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Label : Second Language

Sortie : 22/11/10

Format : CD

Disponible : Import

 

Si cela ne vous dérange pas (mais vous allez avoir du mal à m'en empêcher de toute façon), commençons par un petit aparté sur le contenant de ce Serenades & Serinettes avant de nous intéresser à son contenu. Pendant plus de 20 ans, on nous a vendu des petites galettes dans d'affreux emballages plastiques (possiblement cancérigènes, mais qu'est ce qui ne l'est pas de nos jours) en nous faisant croire que c'était bien et de toute façon il n'y avait pas le choix. Maintenant que le support est paraît-il mort (ou du moins mourant en phase ultra-terminale) et que les derniers acheteurs de musique investissent sur le vinyl (un mort-vivant qui se porte plutôt pas mal, merci pour lui) en partie en raison de sa pochette que quand même c'est autre chose (et que même le son il est mieux et tout et tout), on nous abreuve de boîtiers carton digipack tous plus beaux et ingénieux les uns que les autres... Vous pouviez pas y penser avant, hein, les gars...

 

Le deuxième opus de Klima (soit Angèle David-Guillou, essentiellement "connue" (par une grosse poignée d'aficionados) pour sa participation dans Piano Magic) bénéficie donc d'une très jolie pochette qui se déplie en accordéon en offrant à nos yeux ébahis les textes et les crédits dans un joli décor. C'est peut-être un détail pour vous mais après le booklet illisible et quasi-impossible à enlever de sa prison de plastique du précédent, cela veut dire beaucoup.... Et la musique ? Ah oui, pardon, retrouvons le sens de l'essentiel... Si Klima souffrait d'une voix un peu transparente et de chansons un peu... transparentes, les trois bonnes années nécéssaires à la sortie de ce nouveau disque semble avoir apporter à la dame une assurance tout à fait bienvenue qui muscle un discours jusqu'ici un peu léger.

 

Oh, le chant garde ce côté un peu éthéré et doucereusement charmeur, mais il est aussi capable de se montrer nettement plus ardent : le feu brûle derrière la glace. Et l'utilisation d'arrangements un peu plus luxuriants (très jolies cordes sur 'French Mittens' par exemple) donne un peu d'épaisseur à des compositions qui restent fragiles, toujours en équilibre entre délicatesse et mièvrerie. Mais jamais, à part peut-être le temps d'un court 'Papillon de nuit' avec ses rigolotes vocalises, on n'ose sortir d'une certaine retenue, d'un certain classicisme de bon aloi qui ferait de Serenades & Serinettes la parfaite bande originale d'un film de fantasy pour enfant. Ce n'est pas une critique, juste l'impression que parfois Klima gagnerait à se lâcher un peu...

 

Au rayon légers défauts, on ajoutera les deux derniers morceaux 'Orffans' et 'Bottomless Sea' faussement expérimentaux mais réellement ennuyeux et on se demandera si Angèle ne ferait pas mieux, pour ses opus solos, de s'éloigner complètement de ses camarades de jeux de Piano Magic pour aller vers d'autres horizons, pourquoi pas, comme sur 'In My Room', en jetant un coup d'oeuil vers le catalogue 80's de 4AD, afin de nous offrir l'excellent album dont on la sent capable. 

 

lyle

 

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http://www.myspace.com/contactklima

 

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