Surrounded - Oppenheimer And Woodstock
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Label : One Little Indian Sortie : 11/10/10 Format : CD Disponible : Import |
A partir de quand un album vous est-il trop familier ? C'est la première question que je me suis posée après la première écoute de Oppenheimer And Woodstock comme ce fut probablement (à mon âge, la mémoire...) le cas après l'écoute de son prédécesseur The Nautilus Year (heureusement que, de nous jours, on a son blog pour remplacer sa tête...). Cette impression diffuse d'avoir déjà entendu ce disque des dizaines de fois alors même qu'il fait son premier tour sur la platine, comme on avait autrefois eu le sentiment de connaître le groupe quand on avait jamais rien entendu de lui...
Pourtant, il n'y a pas grand chose à lui reprocher à ce nouvel opus : belles mélodies, chant profond et habité, arrangements impeccables... difficile de trouver un album de dream pop (et ce n'est pas ça qui a manqué cette année) regroupant autant de qualités, avec toujours ces légères pointes de shoegaze et d'americana qui devraient le faire ressortir de la masse. Sauf qu'au fur et à mesure que s'égrènent les morceaux, une liste de noms défile dans le cerveau : Flaming Lips, Sparklehorse, British Sea Power, Doves, Spiritualized, Sigur Ros, Logh... (que du très bon ou mieux, vous noterez bien...) ce qui a le don de laisser un petit goût amer dans la bouche. Oh, ce ne sont pas des références formelles, Surrounded ne fait absolument pas dans la copie ou même la musique sous influence, non, c'est pire que ça, comme des sensations diffuses qui vous hantent alors que ça devrait plutôt être le rôle de la musique...
Car on ne fait pas dans le joyeux ici, mais dans des ambiances lourdes et pesantes (et ce qu'on arrive à comprendre des textes, assez abscons, ne fait rien pour arranger ça) qui devraient nous saisir, nous happer, nous envahir... si une trop grande impression de familiarité ne faisait pas dire sans arrêt "mais je l'ai déjà entendu ça, non ?", pas seulement au chroniqueur gêné par son incapacité à apprécier vraiment un album de toute évidence bon, mais aussi à sa compagne pourtant peu coutumière du fait avec son oreille distraite.
lyle
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