Tim Kasher - The Game of Monogamy
Label : Sadlde Creek Sortie : 05/10/10 Format : CD Disponible : Import |
Il y a quelque chose d'assez rigolo à voir arriver un album solo de Tim Kasher. Parce qu'on avait comme l'impression depuis pas mal d'années qu'aussi bien Cursive que The Good Life étaient ses jouets exclusifs et l'expression de ses propres personnalités. Du coup la sortie d'un album sous son propre nom avait de quoi suprendre. Un peu comme si on voyait arriver un album de Dan Bejar. Ou de Jason Molina (ah non, là ça ne marche pas).
Et puis il y a ce titre. The Game of Monogamy. Tu parles d'un jeu ! Pour le commun des mortels ça s'apparente plutôt au Loto : tu pries toute ta vie pour le bon numéro et si un jour tu tires le gros lot (en tout bien tout honneur, hein), tous tes potes rappliquent pour essayer de gratter leur part. Des problèmes de riche, moi j'vous dis (quoi, il doit par être milliardaire non plus, le gras Tim ? Et les groupies, ça compte pour du beurre ?).
Bon, au moins ça valait le coup de faire un truc "tout seul" ?
Bah oui, sans doute au moins il était sûr de ne pas avoir un rond à partager il était sûr de pouvoir s'exprimer en toute liberté (encore qu'avec 10 invités par titres...). C'est juste un peu dommage qu'il ne prenne strictement aucun risque... On a ainsi droit à quels titres post-punk ('A Grown Man') ou franchement rock ('Bad, Bad Dreams') bien dépressifs qui évoquent Cursive comme à des passages de folk bien... dépressifs rappelant immanquablement The Good Life ('Strays' ou 'Monogamy', entre autres). Bon de temps de temps, le gars Tim s'essaye au reggae ('There Must Be Something I've Lost') (OK, par temps de brouillard le côté reggae) ou à de la disco-country déglinguée ('I'm Afraid I'm Gonna Die Here') mais on peut pas franchement dire qu'il se réinvente (non, des orchestrations genre crème au beurre, ça ne compte pas).
Et là est la limite de ce disque. Kasher est un bon songwriter à la mélodie sûre mais aux textes souvent un peu... adulescents ("I want to have sex with all my old girlfriends again, I swear it's just the familiarity I miss" non, là c'est too much, man...) qui peuvent charmer un moment mais énerver à la longue. Et son chant, sorte de Robert Smith ayant avalé tout le pot de miel, a de fortes chances de déplaire. Du coup The Game of Monogamy satisfera ses fans (et j'en suis presque un, à quelques réserves près) en attendant de le retrouver plus inspiré, mais n'aura probablement aucune chance d'en créer des nouveaux.
lyle
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