Cowlick - Wires
Label : ? Sortie : 06/08/10 Format : MP3 Disponible : iTunes |
Pour ceux de nos lecteurs qui ne tiendraient pas un blog / zine..., il faut savoir qu'on reçoit des tas et des tas d'emails chaque jour pour nous inciter à parler du nouveau single / album / vidéo / concert / fromage... de tel ou tel artiste. Ce qui m'énerve le plus, personnellement, c'est que 80% (au moins) des dits mails croient bon de nous balancer photos / bios / extraits du dossier de presse / carottes rapées... avant de mettre, éventuellement, un lien vers la musique (le truc secondaire, quoi). Quand le mail n'est pas codé d'une façon qui fait planter ta messagerie. Enfin, bref, la plupart du temps, poubelle, sans même un passage par la case écoute (il n'y a rien de pire pour ne pas vous donner envie d'écouter un disque que la bio du groupe ou le dossier de presse...).
Aussi devais-je être sacrément de bonne humeur (ou en train de m'emmerder profondément) pour être allé jeter une oreille sur un groupe croyant bon de me signaler dans son mail que son leader fut membre du combo canadien By Divine Right, comme le furent aussi Feist ainsi que des futurs Broken Social Scene ou Holy Fuck. Normalement, j'aurais dû penser "coupable par association" et supprimer au plus vite. Quelle qu'en fut la raison, j'ai bien fait de ne rien en faire, pour preuve ce billet que vous êtes en train de lire. Pas que Wires soit un grand disque qu'il aurait été regrettable de ne pas découvrir (et Cowlick un nom à retenir absolument), mais il propose quelques pépites qu'on aura pris plaisir à retrouver régulièrement sur la platine.
Mais reconnaissons aussi tout de suite quelques passages pour le moins dispensables qui m'aurait immédiatement fait fuir s'ils avaient été mon premier contact avec le trio. Car les huit titres de ce court album partent dans tous les sens, ce qui fait que si on ne lui repprochera pas de se répéter, on y trouvera vraiment à boire et à manger, au point de se tâter à chaque fois de faire ce qu'on ne fait (presque) jamais, soit sauter les morceaux qui nous hérissent (dans cette catégorie, on classera le rap 'White Russians (featuring Lee Reed)') ou qui nous laissent froid (l'instrumental 'Can Neu Do It' -est-ce nécessaire d'en dire plus ?-, la ballade dreamy 'Conflict of Interest' de cloture).
Mais si on a choisi de parler de ce disque, c'est que quand Cowlick tombe juste, il tombe très très juste. 'Wires' est ainsi une petite bombe pop psyché à mi-chemin entre un Grandaddy survolté et des Byrds déjantés (aahhh, ce passage de guitare après deux minutes évoquant le 'Precious Mountain' de Quickspace...) qui mériterait d'être un énormo-tube, tandis que les plus lourds 'Sex' ou 'Radio' louchent amoureusement vers le stoner ou que le rigolo 'Thunder vs Lightning' fait méchamment planer. Bref, Cowlick s'amuse, jamme, mélange tout et n'importe quoi avec enthousiasme, et si on peut souhaiter un prochain disque plus cohérent, chacun dénichera sans doute sur ce Wires son bonheur, au moins le long de deux ou trois titres.
lyle
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19:08 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
mmmh.... d'où l'intérêt de vérifier la signification du nom de son groupe dans toutes les langues....
désolé....
Écrit par : Xavier | 08/12/2010
Répondre à ce commentaireSûr qu'il eut été facile de faire tout un tas de vannes merdiques...
Écrit par : lyle | 09/12/2010
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