Post-It n°4
Featuring : Codes In The Clouds ; Fennesz, Daniell, Buck ; Lights Out Asia ; Moslyve and the Good Demons ; Nina Nastasia ; Quark ; Rivulets et Summer.
Codes In The Clouds - Paper Canyon Recycled
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Label : Erased Tapes Sortie : 18/10/10 Format : CD Disponible : Import |
Le concept de remix-album pour un disque de post-rock peut sembler pour le moins étrange, mais après celui de Worriedaboutsatan (d'ailleurs présent avec la meilleure des trois versions de 'We Anchor In Hope') il y a quelques mois, c'est au tour de Codes In The Clouds de demander à ses confrères mais néanmoins amis de s'approprier les titres de leur premier album (le prochain est prévu pour l'an prochain) Paper Canyon. Et il faut bien avouer que le résultat, bien que naturellement inégal, est tout à fait surprenant, chaque artiste ayant su emmener l'œuvre dans son propre territoire musical sans la dénaturer. Mention spéciale pour la très planante version de 'Distant Street Lights par A Dancing Beggar et pour le 'The Distance Between Us' revisité par Nils Frahm alors qu'on sera moins convaincu par la version du même titre du pourtant excellent Library Tapes ou par le 'Don't Go Awash In This Digital Landscape' d'introduction. Sans doute pas un disque indispensable, mais à coup sûr un bon achat pour les fans du genre !
lyle
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Fennesz, Daniell, Buck - Knoxville
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Label : Thrill Jockey Sortie : 24/08/10 Format : CD / LP Disponible : Partout |
Il existe dans le Tennessee un festival qui s’appelle Big Ears. Et c’est là-bas qu’a été enregistré ce Knoxville (en février 2009 !), première collaboration entre Christian Fennesz, David Daniell et Tony Buck. Un album plus improvisé que réellement préparé et qui contient assez de choses pour montrer tout le potentiel qu’une telle collaboration pourrait avoir si elle était un peu plus travaillée (même si le côté impro donne beaucoup de charme à l’ensemble).
Quatre morceaux pour trente minutes : Knoxville est un album court qui s’ouvre par un 'Unüberwindbare Wände', expérimental tarabiscoté et peu passionnant. Mais dès que l’ambiant (et Fennesz ?) reprend la direction globale des opérations, l’ensemble gagne en cohérence. Ainsi, les trois morceaux suivants relèvent largement le niveau de l’affaire et plongent l’auditeur dans une sorte de douce euphorie ouatée, avec en point d’orgue un 'Diamond Mind' sublime, véritable résumé d’un album que l’on espère tout sauf unique.
-Twist-
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Lights Out Asia - In The Days Of Jupiter
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Label : n5MD Sortie : 10/09/10 Format : CD Disponible : Import |
Le label n5MD n'en finit plus de sortir de bons disques mélangeant allègrement ambient, electronica et post-rock. Le quatrième album de Lights Out Asia navigue ainsi gentiment quelque part entre Sigur Ros à son plus vaporeux et Stars of the Lid à son plus accessible. Rien de terriblement nouveau, mais de jolies ambiances brumeuses pleines de textures délicates qui convaincront sans peine l'amateur du genre mais ne risquent pas de provoquer de nouveaux convertis. Tout juste regrettera-t-on que le chant ne soit pas plus présent et que le groupe se montre moins aventureux que dans ses deux précédents opus mais on reste néanmoins dans la moyenne haute de ce type d'ouvrages.
lyle
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Moslyve and The Good Demons - Nothing To Lose
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Label : Mind Riot Music Sortie : juin 2010 Format : CD Disponible : Ici |
Le rock français ne cesse plus de nous sortir de nouveaux groupes capables d'en remontrer, dans tous les genres, à leurs homologues anglo-saxons. Nouveaux venus, Moslyve and The Good Demons pioche à la fois aussi bien dans un certain indie rock briton des 90's (JJ72, Seafood) que dans certaines références américaines (Sonic Youth, Dinosaur Jr) ou le vieux punk des Damned. Tout cela donne un ensemble bien épicé et bien goutu, alliant mélodies efficaces à défaut d'être transcendantes, et guitares parfaitement aiguisées. L'alternance de chant féminin / masculin fonctionne bien et vous n'aurez vraiment Nothing To Lose à vous procurer ce disque qui n'a rien de révolutionnaire mais sait rester concis et nettoyer les oreilles de toute mièvrerie qui y serait rester coincée.
lyle
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Nina Nastasia - Outlaster
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Label : Fat Cat Sortie : 07/06/10 Format : CD / LP Disponible : Partout |
C’est toujours dans une indifférence (quasi ?) générale que Nina Nastasia, une des plus douées songwriters des années 2000 (si ce n’est la plus grande) sort ses nouveaux albums. Dernier exemple en date avec Outlaster, subtil et sublime cinquième album qui reprend les caractéristiques principales de l’écriture de l’américaine (entre pop et folk), tout en y ajoutant une vraie touche de théâtralité. Il y a dans Outlaster une ambiance d’opéra et un lyrisme autour desquels se mêlent violons virevoltants, délicieux cuivres et compositions aux géométries variables, capables d’êtres discrètes et légères comme emballantes et sautillantes.
Baroque par moments, globalement très orchestré, Outlaster est un nouveau bijou à mettre à l’actif de Nina Nastasia qui n’aurait cette fois pas trouvé de meilleur écrin pour nous raconter ses histoires, toujours empreintes de cette si belle noirceur.
-Twist-
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Quark - Echo
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Label : Naive Sortie : 16/11/10 Format : CD Disponible : Partout |
D'abord il y a cette guitare blues, mixée de manière moderne, parce qu'il y a eu Beck et Moby et qu'on ne fera pas comme si. La voix de Valérie Tong Cuong connait ses limites, en joue avec ce qu'il faut de style pour rappeler Juliette Desurmont ('Voodoo J'), ou Françoise Hardy par moments. La pop de ce groupe est souple et simple, et donne envie de découvrir les trois albums qui ont précédé cet Echo.Le tempo lent et lancinant laisse tantôt les paroles de l'écrivaine derrière, tantôt les met devant ('Valentine et Valentin'). Le style du groupe est parfaitement anglo-saxon, mais leurs morceaux sans faute de goût sont l'un des meilleurs plaidoyers pour la langue française parus cette année. C'est pourquoi, aux inévitables influences répétitives allemandes des années 70 (Kraftwerk, comme sur le tripant 'Suzanne'), on hasardera que Quark a du aussi écouter Jacno et Stereolab. En se souvenant que danser lentement, c'est parfois très grisant.
arbobo
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Rivulets - Demos
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Label : Silber Sortie : juillet 2010 Format : MP3 Disponible : Ici |
Tous les fans de Rivulets se demandent sans doute pourquoi Nathan Amundson n'a pas la reconnaissance qu'il mérite. Et se réjouiront de voir débarquer Demos regroupant des enregistrements datant d'avant son premier album, quand il jouait encore avec le bassiste Jason Seckel. Ils découvriront avec ravissement les versions originelles de titres comme 'Creased', 'Swans' ou 'Lacklustre ainsi que plusieurs inédits et une reprise du 'Tugboat' de Galaxie 500, le tout faisant sérieusement penser au chaînon manquant entre Elliott Smith et le Low de I Could Live In Hope, rappelant ainsi que slowcore et folk dépouillé sont des genres cousins.
Un must pour ceux qui le connaissent et un joli point d'entrée pour les autres, ces démos simples et touchantes trouveront leur place dans toute discothèque un tant soit peu fournie en musiques calmes, acoustiques ou introspectives, d'autant que sa voix n'a sans doute jamais été aussi expressive.
lyle
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Summer - RDV Drague
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Label : Autoprod Sortie : juin 2010 Format : CD Disponible : Ici |
Le destin maudit de Taxi Girl (le meilleur groupe français de tous les temps, rappelons le) semble se transmettre à tous ses héritiers même indirects et lointains. Asyl n'a pas réussi à voir ses deux albums toucher le grand public et après une assez longue carrière eux-aussi, on ne peut pas dire que Summer soit un nom dont on entende beaucoup parler.
Pourtant musicalement, ce RDV drague (leur sixième album semble-t-il) tient diablement bien la route : abrasif, agressif, poisseux, nerveux, il rappelle aussi bien les meilleurs moments de Seppuku que Diabologum ou si on doit parler d'artistes étrangers, que The The. Du tout bon. Malheureusement, les textes, en français, laissent beaucoup plus dubitatifs, au point de se demander à quel degré il faut les lire et si certains passages sont là pour choquer ou faire rire. Si le but était de rendre mal à l'aise, en tout cas c'est réussi, on n'est parfois pas loin de l'inacceptable, même si c'est de l'humour. Dans tous les cas ils laissent un goût amer dans la bouche, empêchant de vraiment adhérer à un disque qui aurait pu porter très haut les couleurs de l'electro-indus / post-punk tricolore.
lyle
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19:04 | Lien permanent | Commentaires (6)
Commentaires
"C’est toujours dans une indifférence (quasi ?) générale que Nina Nastasia, une des plus douées songwriters des années 2000 (si ce n’est la plus grande) sort ses nouveaux albums. "
Bah oui mais en même temps, si tu n'en parles qu'en post-it et pas dans un vrai gros articles, ça ne risque pas de changer :-)
Écrit par : Thomas | 01/12/2010
Répondre à ce commentaireJe l'ai fait chez moi, mais y allait avoir redite :(
(dans une récent classement recensant 1800 avis (en gros) de disques de 2010, j'ai été le seul à la citer. :'( Et pourtant, cet album est bien beau. Des fois, la vie c'est moche. :()
Écrit par : -Twist- | 01/12/2010
asyl = taxi girl?
attends je tousse...
bouge pas, une ablation de la trachée et des 2 yeux et je reviens ^^
par moment t'es d'une indulgence coupable, tout de même :-)
Écrit par : arbobo | 01/12/2010
Répondre à ce commentaireJ'ai écrit "tous ses héritiers même indirects et lointains", il ne faut pas lire en diagonale...
Écrit par : lyle | 01/12/2010
Répondre à ce commentaireouais ouais ouais, même en diagonale, fallait avoir l'idée de la trouver, celle là :-)
Écrit par : arbobo | 01/12/2010
Répondre à ce commentaireIls ont joué en première partie de Darc et comme musiciens pour lui il me semble...
Écrit par : lyle | 01/12/2010
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