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Four Dead In Ohio - In Our Time Of Flying

  

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Label : Yoyo Acapulco

Sortie : 01/11/10

Format : CD / MP3

Disponible : Ici

 

La musique shoegaze a été accommodée à tellement de sauces ces dernières années qu'on a presque du mal à croire qu'après avoir inventé (et aussitôt ou presque abandonné, fort heureusement) le terme de nu-gaze, la presse ne se soit pas amusée à créer des scènes tweegaze, noisegaze, lo-gaze, jamcgaze, popgaze, electrogaze et plein d'autres encore (désolé si certains de ces termes sont en fait utilisés, on ne peut pas être au courant de tout). Si parmi ce flot incessant de groupes sous influences, il devient de plus en plus difficile de se faire remarquer (d'autant que le public visé reste pour le moins limité), on ne peut que souhaiter que Four Dead In Ohio fasse partie des rares élus.

 

Peut-on d'ailleurs assimiler le groupe londonien à ce revival, tant il va au moins autant chercher ses influences dans les classiques (Doors, Velvet) que dans les 90's ? Sans compter qu'il a finalement plus de points communs avec la scène psyché américaine (BRMC, Warlocks, APTBS, All The Saints, Darker My Love...) qu'avec ses homologues britanniques (qu'on ira chercher sur les excellents labels club_ac30 ou Northern Star par exemple). Sauf que ces groupes ricains tirent essentiellement leur son d'où ? Jesus & Mary Chain et Spacemen 3. Pas franchement d'Outre-Atlantique... Et que nos quatre morts ont un point commun avec leurs compatriotes (et donc une différence fondamentale avec les yankees) : la mélodie reste leur préoccupation première.

 

Musicalement, on nage en territoires connus : guitares à la fois bien noisy et bien planantes, avec des tonnes de reverb, chant un poil guttural et totalement détaché mais le tout est asséné avec une telle classe et une telle détermination qu'on ne peut qu'adhérer, d'autant qu'on a vraiment l'impression que même débarrassé de tous leurs oripeaux soniques, des titres comme 'U.F.O' ou 'Peasant's Prayer' resteraient diablement efficaces. Et puis au bout d'un nombre certain de passages sur la platine, le double effet kisscool : au milieu des murs de guitares, on éprouve des tas d'impressions, de sensations. Ainsi 'Hypnotic Psychotic' nous évoque d'un seul coup, après deux minutes, une version ultra-speedée de 'Faith' des Cure tandis que 'Debbie's Whiskey Bar' commencerait comme une version délicieusement trash du 'Boys Better' des Dandy Warhols. Ca doit être ça l'effet psyché... (non, ce n'est pas celui de l'alcool).

 

Alors s'il y avait des reproches à faire à ce In Our Time Of Flying, ce serait qu'après deux singles en deux ans, on s'attendait à un peu plus qu'à un quatre titres, et que pour un groupe ayant choisi un tel nom et une telle pochette, tout ça manque sérieusement d'ambition agitatrice. Mais bon, tant que la musique est bonne...

 

lyle

 

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http://www.myspace.com/fourdeadinohioband

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