Freebass - It's a Beautiful Life
Label : Hacienda Records Sortie : 20/06/10 Format : CD Disponible : Partout |
Parfois, il faut croire les gens. J'avais beau eu lire un peu partout énormément de mal sur l'album de Freebass (d'autant plus que ce n'était déjà plus franchement le grand amour -euphémisme- entre les différents membres du supergroupe avant la sortie longuement retardée de ce It's a Beautiful Life), mais quand même, Andy Rourke, Peter Hook, Gary "Mani" Mounfield et Gary Briggs, je ne pouvais pas croire un seul instant que ça puisse être totalement mauvais. Il faut dire que je suis sans doute une des rares personnes avouant un penchant coupable pour les deux (oui même pour le deuxième, je le confesse) albums de Monaco et possédant la quasi intégralité de la discographie de Haven (singles en deux versions compris). Un tel assemblage de talents ne pouvait avoir pondu une bouse intersidérale. Ben pourtant si...
Hooky nous ressort sans conviction des lignes de basse qu'il a déjà utilisées des tonnes de fois ; les guitares sont lourdingues ; les synthés baveux ; et au lieu de jouer la fragilité comme d'habitude, Gary Biggs tente la plupart du temps de beugler comme le pochtron d'un groupe de pub-rock local. Les morceaux ? Il revisite le pire de la musique britannique de ces 30 dernières années, de la soupe new-wave commerciale où on s'attendrait presque à voir rappliquer Jimmy Somerville (mais on réalise qu'au moins le truc aurait été un minimum catchy) à la britpop burnée pour lad passant ses journées au pub. Non seulement on mélange tout et n'importe quoi, genre Depeche Mode, Stone Roses, Snow Patrol, New Order et Fun Lovin' Criminals mais en plus les morceaux tirent en longueur pour atteindre régulièrement les cinq minutes (de trop) et ne proposent pas une mélodie potable !
Sauf peut-être le final 'Plan B' qui fait penser à Haven jouant un morceau post-punk et aurait fait une porte de sortie honorable à It's a Beautiful Life (mon dieu, quel titre... et quelle pochette aussi...) si on n'avait pas cru bon de prolonger notre agonie de trois bonus particulièrement pourris, dont un 'Sister Surrender' évoquant rien de moins que les pires moments des Stereophonics. Et pour ceux qui n'en auraient pas assez (les inconscients), l'album est proposé avec un disque de versions instrumentales, qui prouvent que ce n'est définitivement pas le chant du pauvre Biggs qui est le plus en cause (même si on l'a connu beaucoup plus inspiré) mais la totale nullité des compositions. Tiens, s'il n'y avait le OMD, on aurait tenu la merde de l'année. Si j'avais su... Enfin, si j'avais accepté de croire les gens pour une fois...
lyle
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21:57 | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
tu veux dire que c'est aussi mauvais que bad lieutenant?
Écrit par : arbobo | 08/11/2010
Répondre à ce commentaireDifférent mais sinon oui... Certains diront peut-être même pire...
Écrit par : lyle | 08/11/2010
Répondre à ce commentaireOn peut avoir des disques de Monaco et de Haven (mais pousser jusqu'aux maxis, c'est chaud là quand même !), ca ne veut pas dire qu'il faut nous prendre pour des jambons ! Cet album est une bouse sans nom, un ramassis de déchets puant la daube de supermarché, une honte pour des gens qui ont bâti leur notoriété avec des groupes de légende. Pire que le dernier Richard Ashcroft (RPA & The United Nations of Sound), et même pire que Bad Lieutenant, c'est dire...
Ma chronique ici : http://www.merseyside.fr/the-smiths-new-order-stone-roses-freebass-fake
Écrit par : Merseyside | 26/12/2010
Répondre à ce commentaireOui, enfin, c'est un peu ce que je dis que c'est une merde...
Écrit par : lyle | 26/12/2010
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