The Phantom Band - The Wants
Label : Chemikal Underground Sortie : 25/10/10 Format : CD Disponible : Partout |
Dans les milieux autorisés on s'autoriserait à penser (on a les lettres qu'on mérite...) qu'avec The Wants, The Phantom Band a sorti un des albums importants de cet automne. On conseillera quand même chaudement à ceux qui n'avaient pas été emballé par (ou n'avaient pas entendu parler) un Checkmate Savage franchement oubliable de réfléchir et d'aller vérifier s'il ne serait pas en streaming avant d'investir sur un deuxième opus franchement indigeste. Et dire qu'il fut un temps ou Chemikal était un des rares labels qu'on suivait les yeux fermés (et les oreilles grandes ouvertes) (aaahhh, les Delgados, Mogwai, Arab Strap, Magoo...)
Quel est le point commun entre The Phantom Band, The Twilight Sad, Frightened Rabbit et We Were Promised Jetpacks, outre le fait qu'ils sont écossais et du coup réunis tout à fait subjectivement en une scène non existante ? "Leurs chanteurs respectifs mériteraient sérieusement de prendre des cours de chant" souffle le lecteur attentif et un peu de mauvaise foi (50% (98% selon la police et ma femme) des chanteurs qu'on écoute ne souffriraient pas de quelques cours...). Oui, bon, c'est pas faux, mais ce n'est pas le plus gênant... Non, tous ces groupes ont surtout tendance à recouvrir leur indie rock assez classique de différents atours pêchés ici et là dans le passé, si possible chez des gens inattaquables, donnant des albums patchwork tout sauf cohérents et pas toujours passionnants.
Nous avons donc ici affaire à un drôle de gloubiboulga (oui décidément, les belles lettres...) mélangeant Can, Neu !, The Beta Band, Nick Cave, Leonard Cohen et des tas d'autres trucs encore. Et comme pour la recette du dinosaure préféré des enfants de plus de 35 ans, si les ingrédients sont bons, le mélange n'est absolument pas engageant, d'autant qu'il ne s'accompagne jamais de la moindre mélodie notable. Et pour un tout à fait agréable 'Come Away In The Dark' ou 'Into The Corn' (enfin, sauf la fin) combien (pas tant que ça en fait, l'album n'en compte que neuf) de titres sans intérêt... Et puis il y l'affreux 'O', sorte de sous Depeche Mode (période des débuts...) sous hélium. Voilà ce qui arrive quand on s'intéresse plus à l'emballage (par ailleurs techniquement fort réussi) qu'au contenu. Et s'il y a un côté sombre et sinistre plutôt bien rendu, ça ne risque pas d'être suffisant pour donner envie de ne pas l'enterrer profond dans une étagère.
lyle
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20:09 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Je m'étais fait avoir avec un premier album pour lequel quelques critiques convoquèrent la référence de The Beta Band. Et finalement ce disque je l'ai vite remisé sur son étagère. Pas sûr que je fasse l'effort d'écouter celui-ci que Télérama (ah ! ah !) a défendu très fort. :-/
Écrit par : Ska | 10/11/2010
Répondre à ce commentaireVraiment pas la peine, si tu veux mon avis. Je me suis fait avoir 2 fois et il n'y aura pas de 3ème !
Écrit par : lyle | 10/11/2010
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