Silje Nes - Opticks
Label : Fat Cat Sortie : 18/10/10 Format : CD Disponible : Partout |
Trois albums de folkeuses nordiques en un mois, cela faisait trop. Beaucoup trop. Il y a donc forcément des gagnantes et des perdantes. Et en attendant de vous parler (si on a le temps... mais comme Mmarsup l'a déjà fait...) des gagnantes Ólöf Arnalds et Islaja, intéressons-nous à la perdante et quoi de mieux pour introduire ce billet que la méthode Eurovision :
Norway - one point.
Avec Ames Room, un premier album imparfait mais plein de promesses, Silje Nes s'était signalée parmi les jeunes femmes sur qui il allait falloir compter et avec derrière elle un label reconnu pour la qualité de ses artistes, l'avenir s'annoncait radieux. Ce deuxième opus Opticks met malheureusement un sacré coup de frein à notre enthousiasme. Pas qu'il soit mauvais, non, il est juste dispensable. Car le problème quand on fait une musique lente et ethérée, c'est qu'il est très facile qu'elle devienne creuse, s'il n'y a pas soit des chansons soit une ambiance vraiment marquantes et originales.
Sans doute encore incertaine dans ses choix, la demoiselle hésite ainsi entre une twee-pop étirée et alanguie à l'extrême ('The Grass Harp'), de la dream pop façon Mazzy Star mais sans les guitares et le côté sexué -qui a dit dépourvu du principal ?- ('The Card House') et un folk nordique assez traditionnel mais dénué toute aspérité. On pense ainsi parfois à une Stina Nordenstam (quelque chose dans le chant, sans doute) à laquelle on aurait retiré la noirceur et le côté un peu irréel ('The Shades'). Grouper n'est parfois pas très loin non plus, mais sans les atmosphères mystérieuses et inquiétantes qui en font le charme...
Du coup les plages se succèdent en ne provoquant que de vagues haussements de sourcils, quand ce ne sont pas quelques baillements. Tout a beau être impeccablement joué et interprété, on s'ennuie tant on a pu entendre plus intéressant parmi les très nombreux albums qui nous passent par les oreilles. Et de constater que cette couverture avec un visage féminin caché par des brillants est à l'image d'un disque dont la personnalité de l'auteur reste trop souvent derrière la maestria technique.
lyle
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19:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
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