Dans le mur... du son !

Label : Warp

Sortie : 24/08/2010

Format : CD / LP

Disponible : Partout

Véritable usine à tube et à danser des années 2000, les new-yorkais des !!! auraient dû être un contrepoids de choix face à la déferlante Arcade Fire de cet été. Car oui, un nouvel album du groupe, c’est un événement, qui plus est quand on sort d’un disque tel que Myth Takes. Que nenni. La faute à un nouvel (et quatrième) album Strange Weather, Isnt’t It ? poussif et qui aime se regarder jouer.

'AM/FM', chanson qui ouvre le disque, est pourtant très aguicheuse et donne envie d’en savoir plus. Mais le soufflet retombe presque instantanément. Les !!! ont oublié leur folie et toute l’excitation qui faisait le charme de leurs compositions.

Tout n’est pas à jeter (même rien d’ailleurs, beaucoup de titres ont du potentiel) mais on ne ressent rien d’extravagant ; pas de souffle, pas d’envie. Et la production chloroformée qui entoure le tout n’aide pas à bouger le moindre début d’arpions.

-Twist-

http://www.myspace.com/chkchkchk

Label : Naive

Sortie : 21/09/10

Format : CD / MP3

Disponible : Partout

Les Nantais du collectif Valérie ont produit le pire (Minitel rose et cet album sans intérêt, et sans chansons dignes de nom), et le bon. Le bon, c'est Anoraak, avec cet album honorable, taillé pour le dancefloor. Avec en toile de fond toute l'italo-disco et la synth-pop des années 80, les P. Lion, Righeira et compagnie, Anoraak parle à l'ado des années 80 qui est en moi. Un disque comme celui-ci est fait pour être grappillé, pas écouté d'une traite. On savoure alors le groove de 'Can't Stop', ou 'Don't Be Afraid' avec la belle voix de Sally Shapiro. Le créneau est actuellement assez encombré, mais pour les amateurs de Cassius ou Jamiroquai ce disque récréatif ne manque pas de charme.

arbobo

http://www.myspace.com/anoraak

Label : Ivy Leaque

Sortie : 11/06/2010

Format : CD

Disponible : Import

L’Australie c’est loin. Et même avec Internet, j’ai comme le sentiment qu’on ne s’intéresse que trop rarement à ce pays qui nous a offert quand même de sacrées voix et de bien belles plumes (entrez ici Nick, Kylie et autres Bon).

Dernière découverte en date du côté des antipodes, Cabins. Un quatuor qui joue dans la cour d’un rock-blues tendu et sombre, dont le premier album Bright Victory est une belle surprise.

Court (l’album fait 35 mns), incisif, dur sur l’homme, les australiens arrivent surtout à insérer assez de mélodies et de cordes pour être enthousiasmant à de nombreuses reprises. Sûrement pas le disque de l’année, mais assurément un album sur lequel on se penchera régulièrement pour y retrouver le même plaisir.

-Twist-

http://www.myspace.com/cabinsband

Label : Lucky Number

Sortie : 10/05/10

Format : CD / MP3

Disponible : Partout

Pas mal, gamin. Tes cheveux façon Hendrix de supermarché, c'est bien vu, ça trompe l'ennemi. On se méfie pas, on laisse couler le truc et voilà qu'on gigote des panards, des guiboles, et les épaules qui partent dans tous les sens.

arbobo

http://www.myspace.com/darwindeez

Label : MOS Records

Sortie : 15/06/2010

Format : CD / MP3

Disponible : Site officiel

Si je n'irais pas vendre mon âme au diable pour écouter un album de Mates of State, j'ai une tendresse particulière pour le duo « twee-pop cheap » formé par le couple Gardner/Hammel.

Cette année, les Mates of State se sont mis dans la tête de sortir un album de reprise. Ils auraient mieux fait de s'abstenir. Car si la liste des chansons met plutôt l'eau à la bouche (du Nick Cave par ci, du Vashti Bunyan par là, même du Mars Volta ou du Daniel Johnston), le résultat est vraiment décevant.

Crushes (c'est son nom) présente des relectures à la sauce Mates of State. Le problème c’est que le tout sonne globalement faux et présente un groupe en complète roue libre, qui semble avoir enregistré le tout à la va vite.

Les Mates of State rendent ici tout sauf hommage aux artistes sélectionnés, avec une mention spéciale d'ailleurs aux reprises de 'Love Letter' de Nick Cave et de 'True Love Will Find You in the End' de Daniel Johnston. Seule la reprise de 'Sleep The Clock Around' de Belle and Sebastian sauve un peu cet album bien inutile et indigeste, bien loin des albums précédents du groupe, autrement plus délicieux.

-Twist-

http://www.myspace.com/matesofstate

Label : Discograph

Sortie : 28/09/10

Format : CD / LP

Disponible : Partout

La HONTE ! Quel grand groupe, OMD. Carrément signés chez les mythiques Factory, et ils le méritaient. Innovateurs, mélodistes de grand talent, ils ont pondu des tubes jusqu'à plus soif, dont on continue de se régaler. Non seulement ils sortent un disque tout pourri, indigne d'eux, indigne tout court tellement le niveau est faible... Non seulement ils font appel pour la pochette (qui est belle, elle!) à l'esthétique art déco de Peter Saville qui officiait à l'époque pour la Factory... Qu'il est cruel le contraste entre ce rappel des belles heures et la nullité de ce disque. Un contraste que le titre grandiloquent et vantard ne fait que souligner à gros trait. Pire, au lieu de faire de l'autocitation, ce qui aurait au moins le mérite de la cohérence, OMD singe ce que les membres de New Order ont fait de pire (avec Electronic ou Bad Lieutenant), ou encore les titres les plus imbuvables des Pet Shop Boys. Quand on veut payer ses impôts ou refaire la toiture, on sort un énième best of mais pas une merde pareille.

arbobo

http://www.myspace.com/officialomdmyspace

Label : Discograph

Sortie : 25/10/10

Format : CD / MP3

Disponible : Partout

Il a fallu qu'un pote blogueur nous dise qu'Olivia Pedroli est suisse, alors que durant toute l'écoute du disque la comparaison qui nous brûle les lèvres, Sophie Hunger, est justement sa compatriote. Amusant, non? Amusant n'est pas le mot qui caractérise le mieux cet album. Joliment fait, il révèle une compositrice attentive et une chanteuse douée. Meilleure dans l'obscurité ('You caught me'), elle sait aussi la jouer folk et se révèle enfin touchante ('I play').

arbobo

http://www.myspace.com/olivia-pedroli

Label : Distiller

Sortie : 26/04/10

Format : CD

Disponible : Partout

Parfois on se demande pendant un bon moment pourquoi on n'arrive pas à s'emballer pour un disque auquel on reconnaît pourtant plein de qualités. Jill O'Sullivan la chanteuse de Sparrow and the Workshop possède une voix fort agréable, délicate sans être mièvre et capable de bonnes petites poussées de fièvre. Le groupe lie avec goût folk, americana, indie pop 80's et blues-rock. Harmonie comme orchestration sont impeccables... et pourtant rien d'autre ne sort que « c'est joli ».

Et puis on se dit que si on devait décrire ce Crystals Fall en quelques mots, on dirait que ça ressemble à un croisement entre Kristin Hesch et Tanya Donnelly, mais calibré et produit pour passer sur FIP (voire même RTL2...), ce qui finalement explique toutes nos réticences.

lyle

hhttp://www.myspace.com/sparrowandtheworkshop