The Clientele - Minotaur
Label : Pointy Sortie : 06/07/10 Format : CD Disponible : Import |
Ce qu'il y a de bien quand on écrit une connerie sur des pages comme celles-ci, c'est que cela vous retombe en général dessus assez vite. Ainsi affirmai-je il y a une semaine que "Clinic est un des rares (le seul ?) groupes de sa génération (en gros ces 10 dernières années) à avoir son propre son, immédiatement reconnaissable (et bizarrement jamais copié)" et encore heureux que je n'étais pas totalement affirmatif, vu que l'écoute du nouvel EP (en général considéré comme un mini-album mais arbitrairement classé comme tel par mes soins au vu de sa longueur et de son intérêt) de The Clientele est là pour me prouver le contraire. Mais ayant ajouté "quand (presque) tous ses confrères sonnent comme des tas de groupes du passé", on dira que je suis retombé sur mes pieds.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas ce groupe étonnamment beaucoup plus populaire outre-atlantique que dans sa patrie britannique, disons tout de suite qu'il est effectivement immédiatement reconnaissable quand on l'a déjà entendu et... difficile à croire contemporain quand on ne l'a jamais fait, tant The Clientele semble nous parvenir directement d'une fin des 60's fantasmés. On ajoutera tout de suite que ce Minotaur n'est sans doute pas le meilleur endroit pour faire sa découverte. Oh, certes, la belle voix d'Alasdair MacLean a toujours cette sorte de suavité fantômatique que vous adorerez ou détesterez après quelques minutes. La plupart des morceaux ont toujours ce côté pop/folk langoureux, teinté d'une pointe de mélancolie et de psychédélisme. L'orchestration est toujours aussi sobre et distinguée. Mais il manque quelque chose.
Est-ce la présence après cinq titres de 'N°.33', bref instrumental au piano, tout à fait dispensable, qui introduit un 'The Green Man' en spoken-word assez franchement désagréable quand on n'arrive pas à se concentrer sur texte (ce serait une ghost tale, si quelqu'un peut confirmer) faute à un fond musical totalement à l'opposé de ce qu'a fait le groupe juste là ? Le fait que 'As The World Rises And Falls', la reprise de The West Coast Pop Art Experimental Band n'apporte rien à la chanson originale, en étant à la fois trop fidéle et trop... Clientele ? L'impression qu'entre les très bons 'Minotaur' d'introduction et 'Nothing Here Is What It Seems' de cloture, on est un peu en face d'un remplissage ?
Un peu tout ça sans doute. Mais au final, c'est la sensation qu'après la magnifique trilogie Strange Geometry, God Save The Clientele et Bonfires on the Heath, sortie sur quatre ans, le groupe s'est offert une petite récréation, certes sortant un peu de ses sentiers battus, mais très anecdotique pour l'auditeur. On vous conseillera alors de vous diriger plutôt vers les albums précités...
lyle
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21:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
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