Split Single : Joy of Sex / Gindrinker
Label : I Blame The Parents Sortie : 06/09/10 Format : CDS Disponible : Import |
Pour ceux qui trouveraient que depuis des années (avec l'arrivée du nouveau rock en somme), le rock avait été passé au karcher ou lavé plus blanc que blanc (si si si, il y en a qui pensent ça, au sein même de cette rédaction), ce mois de septembre 2010 vient sérieusement les contredire : les Swans sont de retour (et ils ne sont pas contents...), Frustration est en train de devenir LE groupe francais du moment (mais si, mais si) et le très DIY label I Blame The Parents sort le premier volume de ses Split Definitives en édition très limitée avec un duo de groupes gallois à faire frémir les adolescents à mèche bien propres sur eux...
D'un côté (virtuel, hein, c'est un CD), nous avons un des groupes les mieux nommés de l'univers, Joy of Sex. On les avait un peu perdus de vue après un très prometteur premier EP sorti il y a deux ans déjà et c'est avec une... joie certaine qu'on les retrouve là où on les avait laissés, soit dans un art-punk minimaliste mais sacrément attirant. Les 20 premières secondes, basées uniquement sur la rythmique, de 'Red Rocket' annoncent la couleur : ça va être sexy, tribal et entraînant à mort ! Dès que s'y ajoutent une guitare bien aiguisée et deux voix garçon / fille décalées et aguicheuses, on est sûr d'une chose : c'est à un truc comme ça que les Kills auraient dû ressembler, à la fois totalement imparable et délicieusement pervers. Avec son côté Wire ralenti et sexué, 'Hypnic Jerk' confirme ce que l'on pressent depuis le début : JoS est un groupe qui devrait compter.
De l'autre, le challenger, Gindrinker dont les deux titres, 'Bob Grainger : Sexual Pervert' et 'Chromosome Y' suffisent à laisser penser que ça ne va pas faire non plus dans le prude et le délicat (d'un autre côté avec un nom pareil). La batterie est ici bien plus lourde et brutale alors que les riffs qui l'accompagnent sonnent le plomb et que le chant tient plus du râle grave qu'autre chose. C'est poisseux, ça fait penser à plein de trucs de Crispy Ambulance à The Fall et vous ne risquez pas de tenter de reprendre en choeur, mais dans le genre post-punk bien trash, ça se pose là.
Et le gagnant est... vous, qui venez de vous enfiler quatre bonnes tranches de rock sale, sexy, nerveux, excitant et vous retrouvez pantelant à en vouloir plus. Alors, ces albums les gars ? Ca vient ? lyle
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