Hot Hot Heat - Future Breeds
Label : Dangerbird Sortie : 08/06/2010 Format : CD / LP Disponible : Import |
Après les Delays, voici un autre candidat au titre de come-back-sur-un-petit-label-après-un-vague-succès-il-y-a-longtemps-déjà de l'année avec les Hot Hot Heat. Mais si, rappelez-vous ! 'Bandages', single aussi brillant que maudit (interdit de radio en Angleterre pour cause de répétition intensive du mot bandages en pleine guerre du Golfe, ils sont fous ces Anglais) et qui était censé les placer au niveau des Strokes mais en plus fun. Ca vous revient ? C'était en 2003 et on ne peut pas dire que le groupe ait marqué depuis, ni par son succès ni par la qualité de sa production. Deux albums (dont le quasi-unanimement salué par la critique pour sa médiocrité Happiness Ltd.) sur une major plus tard, les revoilà au point de départ, soit sur un indé, et avec un public à reconquérir.
Eh bien on aura beaucoup de mal à croire que ce sera avec ce Future Breeds à la musique presque aussi moche que son digipack (n'est pas Menomena qui veut...). N'y allons pas par quatre chemin, cet album est une grosse déception et ses chansons sont à des années-lumière des standards que l'on trouve sur Make Up the Breakdown et Elevator (pour ne pas dire de pâles copies). Si on y retrouve vaguement les rythmiques post-punk et la coolitude décalée qui évoquaient autrefois des Franz Ferdinand canadiens, on penserait plutôt maintenant à des We Are Scientists (sur un 'JFK's LSD' qui tient du plagiat en particulier) alourdissant leurs gentillettes et inoffensives ritournelles par une tendance punk-funk pour le moins pas maîtrisée (mais que vient faire ce saxophone sur 'Zero results' (un titre prophétique ?)).
Et en même temps qu'il voudrait nous faire danser (c'est raté les gars), le quatuor, sans doute fier d'être redevenu indé, semble bien décidé à nous proposer son disque le plus rock. Sauf qu'en écoutant les guitares d'un 'YVR' ou d'un 'Nobody's accusing you (of having a good time)' (non, en écoutant ça, ça ne risque pas en effet), on a franchement l'impression qu'il a surtout pensé aux mots HARD et FM. Même the Darkness n'aurait jamais osé ce 'Buzinnezz az uzual' pompeux à en rendre Muse jaloux. Alors, et pour vraiment ne rien arranger, la production faite par le groupe met tous les instruments au max, même (surtout) ceux dont on préfèrerait qu'ils soient restés le plus possible discrets (que le synthé est affreux la plupart du temps!). Dommage, car par moment, dans cette cacophonie (oui, parce qu'en plus ça part souvent dans tous les sens), on repère quelque jolis passages pas si éloignés de leurs meilleurs moments mais tellement englués dans la mélasse... Le chant de Steve Bays est plus criard que jamais (d'autant qu'il le pousse le plus possible, parfois juqu'au hurlement) et ce qui pouvait avoir un certain charme sur des mélodies imparables se révèle à la limite du supportable quand la musique a déjà tendance, au mieux à nous indifférer, au pire à nous insupporter . "Dis papa, pourquoi il a mal le monsieur ?" s'interroge ma fille sur les "Ho Hoho" de 'Goddess on the prairie'. En constatant encore une fois à quel point les enfants peuvent être cruels mais justes, on se retient de lui répondre, "je ne sais pas, c'est plutôt moi qui devrait avoir mal, en repensant au 15 € dépensés pour cette daube". Mais on préfère garder ça pour DLMDS et éviter ainsi à nos chers lecteurs de commettre une telle erreur. En rangeant Hot Hot Heat dans la catégorie No Future (breeds).
lyle
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20:58 | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
c'est pas pire que OMD finalement ;-)
Écrit par : benoit | 28/09/2010
Répondre à ce commentaireNon, de toute façon je n'ai rien entendu de pire que le OMD depuis 10 ans...
Écrit par : lyle | 01/10/2010
Répondre à ce commentaireon n'aurait pas du l'écouter !!!!!!
Écrit par : benoit | 01/10/2010
Répondre à ce commentairePour sûr ! Quelques heures de vie gaspillées...
Écrit par : lyle | 01/10/2010
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