Cela va finir par devenir un gag récurrent sur DLMDS que de se plaindre de quelque chose dans l'organisation des concerts. Ce soir, exceptionnellement, le concert débute... trop tôt ! Annoncé à 19h avec trois groupes, il nous est impossible d'y être avant l'heure du journal télé et donc de savoir si Your Heart Breaks, premier sur l'affiche, a joué ou pas.
On ne saura pas non plus si on aura manqué beaucoup de A Sunny Day In Glasgow qui jouait déjà à notre arrivée mais avec près de ¾ d'heure de concert, on peut espérer ne pas avoir manqué grand chose. Si sur disque on pourra comprendre les comparaisons avec Lush (deux voix féminines, musique d'obédience shoegaze très éthérée), le groupe va nous prouver ce soir que sur scène, cette comparaison n'a pas lieu d'être (et votre humble serviteur a vu autrefois Lush sur scène...). Le feedback des guitares est réduit à son minimum, les voix sont beaucoup plus naturelles (on arrive même à entendre les paroles !), la basse claque presque comme du Joy survitaminé et l'électronique est beaucoup plus mise en avant. Résultat des courses ? Une musique beaucoup plus (space) rock que sur scène, se montrant parfois très groovy, bref beaucoup plus musclée que sur disque. Et comme tout le monde, des deux chanteuses au batteur fait preuve d'une énergie débordante, on passe un très bon moment.
Est-ce l'absence de Kimya Dawson ou juste le fait que ni elle ni Jeffrey Lewis ne sont finalement très connus qui fait que le Glaz'art est si vide ce soir pour assister à la première performance parisienne du "super-groupe" The Bundles ? Peu importe puisque finalement on est venu pour aucun des deux dont on n'aime guère les travaux respectifs mais plus pas curiosité qu'autre chose (et parce qu'on voulait absolument voir A Sunny Day In Glasgow en fait). Le bilan sera très mitigé. Certes, Jeffrey Lewis et ses comparses sont des professionnels accomplis qui nous délivrent un bon spectacle malgré l'absence de Kimya. Mais suffit-il de porter un patch sur l'oeil pendant une chanson parlant de pirates et de meubler les temps-morts par des vannes pour offrir un concert intéressant ? Quand le rythme s'accélère et que les Bundles mixent rock 60's, ska et punk façon Clash pour des morceaux fun et rythmés, on dodeline doucement de la tête (et une poignée de fans s'agite mollement) mais quand les morceaux deviennent lents, on se fait chier à mourir et on ne peut noter que la faiblesse du chant et la médiocrité des compos. Alors certes, la scène anti-folk permettait justement à tous de s'affirmer mais encore fallait-il avoir quelque chose à dire. Or ce soir on a juste l'impression de voir un boeuf entre amis. Distrayant, mais tellement vain...
lyle
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15:43 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
C'est une question que je me suis posé à propos de A sunny day in Glasgow, comment ils transposeraient leur musique sur scène, vu que leur splendide "Ashes grammar" (un peu "mon" album de l'an passé^^) est avant tout un délire de studio, et qu'au final, il n'y a guère de chansons "purement" pop sur ce disque. Sans compter que le traitement des voix aurait pu faire pencher tout ça vers un show très atmosphérique à la Cocteau Twins, mais il n'en est rien apparemment (sinon, la basse, c'est un peu la botte secrète du disque, pas étonnant qu'elle soit mise en avant).
Il faut vraiment que je vois ça, si je te suis bien ;-D
Écrit par : Dahu Clipperton | 27/05/2010
Répondre à ce commentaireOui, c'est quelque chose de vraiment différent du disque, à tel point que les chansons sont difficilement reconnaissables.
Écrit par : lyle | 27/05/2010
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