The Coppertone - Hidden Dreams
 Label : autoproduit Sortie : 01/06/10 Format : LP / MP3 Disponible : Itunes | D’après la chanteuse, l’idée de l’album lui est venue à cause d’un rêve récurrent dans lequel elle affrontait un taureau face a face, se faisait tuer, et se réincarnait dans le taureau, voyant alors à travers lui. Alors c’est sûr que présenté ainsi cela peut rebuter, et on peut craindre une musique perchée ne pouvant être appréciée que sous psychotropes. N’ayez crainte cependant, cette façade s’estompe vite et laisse place à la véritable musique d’Amanda Zelina, chanteuse blues canadienne commençant à se faire un nom outre-Pacifique (ou outre-Atlantique pour la majorite d’entre vous), un blues des familles porté par un très bel organe vocal. La voix, parlons-en. Car c’est, dès l’entame de cet album, ce qui ressort le plus. Les accords blues sont basiques et efficaces et portent une voix naviguant dans les hauteurs et se laissant aller à des dérives surprenantes. Et cela pourrait résumer l’album après tout, une très belle voix portée par des rythmes blues lourds. Cependant ce serait un peu réducteur. On a ici affaire à des changements de rythme et de ton rafraichissants, et qui, s’ils sont parfois presque imperceptibles, maintiennent un intérêt à l’ensemble. La présence de quelques pépites ('Satisfied Mind' ou encore 'Run') au milieu de tout cela est impressionnante et permet de relever le niveau de certaines autres chansons ('Mile Type Of Love') versant malheureusement dans la facilité « blues à chanteuse en bonne position dans la playlist RFM ». Du point de vue instrumental, Amanda, en plus de nous régaler de sa magnifique voix, assure un son de guitare rêche et sans bavures, porté par une partie rythmique que l’on en viendrait presque à oublier, mais qui permet de sublimer les meilleurs morceaux. Le gros point noir pour moi vient de la durée de l’album, seulement une petite demi-heure. Si je pourrais accepter une telle durée pour un album de qualité constante, il est en revanche beaucoup plus dur de se satisfaire de celui-ci où deux ou trois chansons sur les neufs sont dispensables, trois sont bonnes et trois excellentes. Encore quelques progrès à faire donc, pour se démarquer dans un style ultra rebattu, mais dans lequel The Coppertone a les moyens de se faire une place de choix, si tant est qu’ils s’en donnent la peine.
Tireub
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14:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
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