The Gullivers - All That Fall / In Orbit
Label : Autoprod Sortie : 26/04/10 Format : MP3 Disponible : Itunes | La métamorphose continue pour la chenille Gullivers. Après un premier EP, Ambulance, sombre et très post-punk, l'ajout d'une chanteuse / clavier sur Legerdemain avait déjà montré un changement d'orientation que confirme ce nouveau single All That Fall / In Orbit où Sophie McGrath a définitivement pris le contrôle du chant. Alors bientôt un papillon ? On est d'abord surpris de voir que la jeune femme a pris beaucoup d'assurance : alors que sur l'EP précédent sa voix semblait par moment bien maladroite, elle se montre ici particulièrement sûre et décidée. Pas le genre de voix féminine douce et sucrée qu'on croise souvent, ni la folkeuse à la voix de crystal ou la rockeuse à l'organe puissant et éraillé. Non, plutôt une petite voix d'apparence anodine, légèrement rêche et qui, en descendant dans les aigus, devient à la fois un peu dérangeante et totalement fascinante. Et elle se marie tellement bien à celle de son homologue masculin Mark Byrne maintenant relégué aux backing vocals qu'on se prend à souhaiter les entendre plus souvent ensemble, comme sur 'In Orbit'. Il faut par contre qu'elle se garde de flirter avec un côté Chan Marshallien bien trop fréquent de nos jours. Musicalement, la rupture est moins prononcée. Si la rythmique a perdu sur 'All That Fall' son côté post-punk, la guitare est toujours aussi fine et lumineuse, évoquant les meilleurs groupes de post-rock. Les morceaux jouent un peu moins sur les ruptures mais continuent de refuser le côté couplet/refrain. Ils gardent un côté doucement mélancolique mais manquent de ce côté un peu piquant et décalé qu'on avait adoré précédemment, surtout sur un 'In Orbit' planant mais qui a tendance à devenir légèrement soporifique tant on attend en vain qu'il se passe quelque chose. Pas de quoi retirer les espoirs qu'on avait placés dans un des combos les plus intéressants du moment, mais suffisant pour trouver cet agréable single un poil anecdotique, surtout au vu de ses deux prédécesseurs.
lyle
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09:37 | Lien permanent | Commentaires (0)
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