Luis Francesco Arena - Chess in the abyss
Label : Discograph Sortie : 12/04/10 Format : CD Disponible : Partout | On peut se demander s'il serait préférable pour parler d'un disque, de n'avoir aucune connaissance préalable de son auteur au risque d'être incapable de placer son dernier opus dans l'ensemble de son oeuvre, ou d'avoir une parfaire maîtrise de sa discographie au risque d'être rendu peu objectif en raison du vécu qu'on peut avoir avec l'artiste. L'idéal serait sans doute d'avoir une oreille neuve pour découvrir le disque puis de revenir en arrière pour le ressentir au milieu de ses prédécesseurs. Mais encore faudrait-il avoir le temps et, dans le cas présent, l'envie de le faire...
Ainsi est-il vraisemblable que je n'écouterai jamais ni les deux albums solos ni les albums du groupe de Luis Francesco Arena (et sans doute pas non plus ses futurs ouvrages...), dont, il faut bien le dire je n'avais jamais entendu parler avant de recevoir ce Chess in the abyss qui faillit bien ne jamais dépasser le stade du premier passage dans le lecteur CD. Pas qu'il me soit apparu mauvais, non, simplement pas du tout en phase avec ce que je peux avoir envie d'écouter (ce qui explique l'absence d'envie d'aller écouter le reste de sa production) malgré d'évidentes qualités. Mais une certaine curiosité née de cette première écoute ainsi que la découverte que ce jeune homme était français (ce qui ne m’avait pas effleuré une seule seconde) m'incitèrent à approfondir la chose.
Et impossible de ne pas reconnaître qu'il fait partie d'une longue lignée d'auteurs compositeurs pop/folk ciselant des mélodies fines et adeptes d'harmonies délicates et que dans le genre il se situe largement au niveau de ses contemporains Tom Mc Rae ou Andrew Bird (ce qui explique sans doute d'ailleurs ma réticence vu le peu d'attrait que je peux avoir pour ces deux-là...) voire même au dessus. Rappelant parfois quelqu'un comme Sophia dans les moments les plus sombres ('Walk and reveal'), il se montre à son meilleur dans les rythmes les plus légers et les chansons les plus entraînantes, 'Black lemonade' étant par exemple totalement irrésistible. Les percussions, discrètes, savent rajouter un peu de piment, le violon n'est jamais putassier et apparaît toujours à bon escient, l'ambiance alterne agréablement entre sucré et salé mais toujours dans la retenue...
Que manque-t-il alors à ce fort bon disque pour convaincre totalement. Tout cela est très subjectif et je suis sûr qu'il trouvera ses fans. Mais pour me convaincre, il aurait sans doute fallu qu'il se départisse un peu d'une certaine douceur qui transpire même des titres les plus solennels tels 'Hide from the wolves'. Douceur sans doute due à un chant qui n'arrive jamais à aller vers la noirceur. Luis Francesco Arena se verrait sans doute bien en Nick Drake à la française mais il manque à sa voix une patine de vécu qui lui permettrait de me toucher réellement. Restent alors d'agréables moments passés avec ce Chess in the abyss, mais pas de quoi chercher à en savoir davantage.
lyle
http://www.myspace.com/luisfrancescoarena
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18:14 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Merci de m'avoir fait découvrir ce bon disque!!
bonne continuation!!
Écrit par : Jules | 24/04/2010
Répondre à ce commentaireHeureux que ça te plaise !
Écrit par : lyle | 26/04/2010
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