Carta - An Index Of Birds
Label : Silber Sortie : 16/02/10 Format : CD Disponible : Import | Vous vous rappelez de ce prof de Français de 5° qui n'arrêtait pas de vous asséner qu'il ne faut pas se contenter de dire "j'aime" ou "j'aime pas" mais argumenter et expliquer ce qui vous a plu ou déplu (peut-être qu'il n'y a que moi sur ce coup-là...) ? Et vous n'y arriviez pas. Vous trouviez ça trop dur. Eh bien parfois on a le même problème au moment de parler d'un disque... La différence, me direz-vous, c'est qu'on n'est pas obligé d'en parler. Certes, et du coup, quand on n'a pas aimé un disque, on s'abstient finalement la plupart du temps de le dire. Mais quand il s'agit d'un album qu'on aime beaucoup et qu'on aimerait faire partager, c'est un peu plus délicat...
Alors que dire de ce An Index Of Birds ? Que pour ce deuxième album de Carta le projet de Kyle Monday est devenu un "vrai" groupe et que le son a beaucoup évolué depuis The Glass Bottom Boat. Peut être... encore eut-il fallu que vous et moi ayons écouté ce premier album pour que cela ait un sens... Or bien qu'aimant beaucoup le label Resonant, je reconnais n'avoir pas écouté ce disque et c'est la présence du groupe sur le chaudement recommandable label Silber (ainsi qu'une pochette fort intéressante) qui m'amena à me le procurer. Car voilà bien le genre de label pour lequel on sait quelle qualité et quel genre de musique (entre ambient, drone et post-rock) attendre.
Et c'est bien entendu dans ces eaux-là que navigue Carta ainsi que dans un slowcore tendance orchestral. On peut ainsi passer d'un court instrumental utilisant le classique piano / violon ('Alfred M' ou 'Small Light') très à la mode ces dernières années (Hauschka, Olafur Arnalds, Library Tapes...) à des envolées de guitares que ne désavouerait pas Mogwai ('Descension') ou iLiKETRAiNS ('Santander') en passant par des morceaux plus lents et légers, évoquant à la fois le Low de la période Trust en version symphonique et un Gregor Samsa qui serait démangé par l'électricité. Comme chez ces deux groupes, deux voix, féminine et masculine, s'ajoutent aux textures (pas assez souvent diront sans doute certains) pour créer une musique complexe et passionnante mais qui s'écoute aussi en se laissant porter dans les myriades de directions proposées.
Bon, voilà, impossible d'expliquer réellement ce qui fait de ce An Index of Birds un album capable à la fois de satisfaire les plus exigeants fans de ce genre de musique comme de plaire au plus grand nombre par son accessibilité. Un album dont on a l'impression qu'ils se finit trop vite alors qu'il dépasse une heure dix. Un très bel album, assurément, dont on aurait aimé mieux vous parler.
lyle
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12:10 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Pas besoin d'argumenter plus que ça ! Les références que tu donnes suffisent largement à donner envie d'écouter l'album !
Écrit par : Benjamin F | 26/04/2010
Répondre à ce commentaireLe problème des références c'est qu'on est forcément déçu quand on adore les groupes cités...
Donc argumenter (comme tu le fais en général très bien), c'est nettement mieux. Mais bon, là ça ne venait pas !
Écrit par : lyle | 26/04/2010
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